Violences conjugales à Quimperlé : les gendarmes interviennent 37 fois chez eux
Vendredi 8 septembre 2023, un homme de 56 ans a comparu au tribunal de Quimper pour des violences conjugales. Ce n’était pas la première fois pour ce couple qui vit à Quimperlé.
Par Matthieu Gain
Publié le 9 Sep 23 à 5:30
« Elle ne veut jamais rien entendre quand on aborde des sujets qui ne lui plaisent pas. Alors, elle appelle les gendarmes. » Vendredi 8 septembre 2023, un homme de 56 ans a comparu au tribunal de Quimper (Finistère) pour des violences conjugales commises sur son épouse.
Ce n’était pas la première fois. « Les forces de l’ordre sont déjà intervenues 37 fois à votre domicile », a précisé la présidente du tribunal.
Vingt ans de vie commune
Le couple vit ensemble depuis 20 ans à Quimperlé. « Notre relation a des hauts et des bas. Cela devient compliqué », s’est défendu le prévenu.
Le 6 septembre dernier, sa femme a appelé les gendarmes vers 4h20 du matin pour dénoncer des violences. « Elle a déclaré avoir été projetée à terre puis tirée par les cheveux », a précisé la présidente du tribunal.
Forte consommation d’alcool
Le quinquagénaire a contesté cette version. « Comme elle est souvent alcoolisée, elle fait des chutes. » Le matin des violences, elle avait 2,54 g d’alcool par litre de sang.
Elle boit depuis 20 ans ; son mari, aussi. Le 6 septembre, cinq heures après son interpellation, il avait encore 1,48 g.
Monsieur banalise. Pour lui, tout va bien. C’est un bon bougre mais il ne fait absolument rien pour aider son épouse. Ils se confortent mutuellement dans cette situation. Le procureur.
Récidive
Problème : l’homme est en récidive. Il a déjà deux condamnations pour des violences sur la même femme. La victime n’était pas au procès. Elle n’a pas déposé plainte.
Cette femme a des problèmes de santé. Quand elle a besoin d’aide, elle appelle la gendarmerie avant de se raviser. L’avocat de la défense.
Relaxe
Le parquet avait requis dix mois d’emprisonnement dont la moitié avec un sursis probatoire pour permettre au couple de faire « un break ». La défense avait pour sa part plaidé la relaxe.
Le tribunal a accédé à sa demande. Le quinquagénaire a été relaxé. « Cela ne veut pas dire que cela ne s’est pas produit mais il n’y a pas d’élément pour le prouver », a conclu la présidente.