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Belfort

Violences conjugales : 3 000 € d’amende avec sursis pour la compagne

En jetant un verre sur lui, cette gardienne d’immeuble du Sud Territoire a blessé son compagnon, le 6 février. Très alcoolisée lorsque les gendarmes sont intervenus, elle les a copieusement insultés. Pas rancunier, le compagnon ne porte pas plainte. « Tout est pardonné. On envisage de se pacser ».

Par Myriam BOURGEOIS – 26 mars 2021 à 18:50 | mis à jour à 19:47

Photo d’illustration ER /Myriam BOURGEOIS

En matière de violences conjugales, on est davantage habituée à voir à la barre des hommes qui violentent leur conjointe que l’inverse. C’était pourtant le cas ce vendredi au tribunal correctionnel. Un petit bout de femme y était jugé pour avoir entre autres blessé son compagnon.

« Quand je bois, je suis un démon ». Elle le reconnaît elle-même. Cette gardienne d’immeuble du Sud Territoire a sans aucun doute l’alcool mauvais. Et ce n’est pas son compagnon qui dira le contraire. Il en a fait les frais le 6 février dernier.

Des insultes jusqu’à… 4 h du matin

Les gendarmes interviennent en soirée au domicile du couple après une dispute qui a dégénéré. Monsieur a la main en sang, elle lui a jeté un verre dessus. Il est pris en charge par les pompiers. Pas rancunier, il assure l’aimer et ne souhaite pas porter plainte. D’ailleurs, depuis cette soirée mouvementée, le couple a le projet de se pacser.

La dame, âgée de 60 ans, semble ivre ce soir-là. Les gendarmes tentent de la faire souffler dans l’éthylotest, elle n’y parvient pas. Les insultes envers les forces de l’ordre pleuvent. Y compris quand ces derniers l’emmènent à l’hôpital. Mais la prévenue ne s’en souvient pas. « Un trou noir… ». « Qui a quand même duré longtemps », souligne la présidente du tribunal. Jusqu’à 4 h du matin.

« Un acte isolé »

« Vous vous rendez compte des conditions dans lesquelles travaillent les gendarmes. Ils sont là pour porter secours et se font insulter, menacer. Qui pourraient supporter ça ? » questionne la présidente.

À la barre, la sexagénaire précise que « quand j’ai lancé le verre sur mon copain, c’est moi qui ai appelé les pompiers ». Histoire de diminuer la gravité des faits ? Mais côté insultes, c’est toujours l’amnésie. Son avocat qualifie les faits de dérapage. « Un acte isolé » d’une personne submergée par l’alcool.

Pour le procureur, c’est une attitude « fort malheureuse ». Il requiert une peine d’avertissement de trois mois de prison avec sursis, alors que le tribunal condamne la prévenue à 3 000 € d’amende avec sursis, et prononce une dispense de l’inscription de la condamnation au casier judiciaire, comme l’avait demandé l’avocat.

Source : www.estrepublicain.fr

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