Une opération anti-cambriolage déployée dans le Rethélois
RETHEL (08). La gendarmerie a mis en place douze points de contrôles dans le sudde l’arrondissement. Le but était de lutter contre la délinquance itinérante.
Vendredi entre 16 h 30 et 17 h 30, il était impossible d’entrer ou de sortir de l’autoroute A34, dans le secteur de Rethel, sans passer devant des gendarmes.
Une opération anti-cambriolage, a mobilisé 33 militaires de la compagnie de Rethel et des motards sur douze points de contrôles dans le sud de l’arrondissement. Dissuasion et sensibilisation étaient les maîtres mots du dispositif.
Une vingtaine de véhicules ont été arrêtés à chaque point. « L’objectif est de contrôler certains véhicules, principalement des fourgons ou des gros cylindres en provenance de la Marne, immatriculés dans ce département ou en région parisienne », explique Lionel Maupetit, commandant de la compagnie de gendarmerie de Rethel. En cas de doute, les gendarmes ont effectué des fouilles approfondies des véhicules, en faisant ouvrir les coffres.
Le jour et l’heure de cette opération étaient stratégiques, puisque les cambriolages ont lieu principalement en fin de semaine et à la nuit tombée. Chaque année, la période la plus sensible concernant ce type de délit se situe entre novembre et février. « Nous sommes dans un secteur où les habitants travaillent souvent à Reims ou Charleville-Mézières et ne rentrent pas avant 19 ou 20 heures, souligne le commandant Maupetit. Ce sont aussi des communes situées à proximité des accès à l’A34 qui sert d’échappatoire. »
Des contrôles quasi-quotidiens
Si l’opération de vendredi était rare, de part les effectifs déployés, ce type de contrôle a été effectué quasi quotidiennement en novembre et décembre 2013. « Nous avions chaque jour, une dizaine de gendarmes pour réaliser des contrôles, soit environ trois ou quatre patrouilles », précise le commandant. « Et nous constatons une évolution encourageante, avec une baisse de 16 % des cambriolages dans les résidences principales entre 2012 et 2013 », note Olivier Ginez, sous-préfet de Rethel. Ce chiffre correspond à une baisse d’environ une dizaine de délits.
À partir de 17 h 30, les militaires se sont redéployés sur les axes d’entrées et de sorties de Rethel pour la deuxième partie de l’opération. Cette fois, c’est la délinquance locale qui était visée, notamment le trafic de drogue. « Ce sont des personnes qui commettent des vols et d’autres délits pour financer leur trafic de drogue. Ils ciblent notamment des petits objets chers qui peuvent facilement revendre », explique le commandant Maupetit. Les contrôles portaient, à la fois sur la vérification des papiers, le contrôle d’alcoolémie, et de stupéfiants.
Même si aucun des contrôles effectués n’a permis de relever de délit, Olivier Ginez assure que « d’autres opérations de ce type pourront à nouveau être mises en place pour renforcer la dissuasion dans les prochaines semaines ou les prochains mois ».
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