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Le - Une convention entre Fromelles et la Garde nationale pour soutenir les réserves opérationnelle et citoyenne

Une convention entre Fromelles et la Garde nationale pour soutenir les réserves opérationnelle et citoyenne

Mercredi matin, le maire de Fromelles a signé une des premières conventions liant la Garde nationale à des collectivités territoriales. Ce document a pour but de faciliter la mission des agents intéressés par un engagement dans la réserve, mais aussi de tisser des liens avec l’Armée.

Le général Vianney Pillet et le maire de Fromelles Jean-Gabriel Masson ont signé la convention mercredi matin à la mairie.
La délégation était composée d’officiers de la Garde nationale, de l’Armée de Terre et de la gendarmerie.
La délégation a fait un dépôt de gerbe devant la statue des Cobbers, au parc mémorial australien.
Après la signature de la convention, la délégation s’est rendue au cimetière du Bois du Faisan.

« L’Armée française ne doit pas être une armée de mercenaires. Elle doit être représentative de la Nation » : en prononçant ces mots, ce mercredi matin à la mairie de Fromelles, le général Vianney Pillet, gouverneur militaire de Lille, soulignait l’idée forte de la convention qu’il s’apprêtait à signer. Le document, que Jean-Gabriel Masson, maire de Fromelles, allait lui aussi parapher, vise d’abord à « soutenir la politique de la réserve opérationnelle ».

Le général Pillet, avec le maire Jean-Gabriel Masson et sa première adjointe Roselyne Blondel.
Le général Pillet, avec le maire Jean-Gabriel Masson et sa première adjointe Roselyne Blondel.

Elle a aussi pour objectif de resserrer les liens entre la population et son armée. Ces derniers mois, le général Pillet a ainsi signé plusieurs conventions (avec l’université de Lille, une entreprise de Sequedin, la société RD2 Innovate, avec la commune de Lallaing).

Engagement de la part de l’employeur

« La signature de telles conventions, explique le commandant de réserve Philippe Blanchard, a pour but de faciliter les conditions de recrutement et du déploiement de la réserve. Car l’emploi des réservistes au sein des forces armées se heurte souvent à des contraintes liées au travail. La loi fait obligation à l’employeur de permettre aux réservistes de consacrer 8 jours par an selon la taille de l’entreprise à leur mission. Mais la plupart du temps, ils le font sur leurs congés »

La signature d’une telle convention est l’engagement de la part de l’employeur qu’il facilitera la mise à disposition des réservistes pour leurs obligations militaires. « Cela traduit l’engagement citoyen de l’employeur qui veut s’associer pleinement au côté de l’armée pour la sécurité de son pays. En échange, il devient membre du réseau des employeurs partenaires de la Défense ». Pour une entreprise, cela peut avoir des avantages. Pour une collectivité territoriale aussi.

Prolongement des liens avec l’armée australienne

Jean-Gabriel Masson, le maire de Fromelles, avoue ne pas pouvoir dire si un ou plusieurs agents feront le choix de devenir réservistes. Mais il sait pouvoir compter désormais sur l’Armée pour nouer des liens avec la population, notamment avec les élèves de l’école des Cobbers. Le choix de Fromelles n’est pas dû au hasard : « Je suis déjà venu plusieurs fois, notamment avec mes petits-enfants, a confié le général Pillet, pour visiter les lieux de mémoire de la bataille de Fromelles. Et je savais ce qui se faisait ici ». « Nous avons noué depuis de nombreuses années des relations avec l’armée australienne ; cette convention est pour nous comme un prolongement avec cette fois l’armée de notre pays » éclaire Jean-Gabriel Masson.La mémoire de la bataille du 19 juillet 1916

Profitant du soleil qui baignait le village ce mercredi, le maire Jean-Gabriel Masson et sa première adjointe Roselyne Blondel ont conduit une visite de deux lieux emblématiques.

Parmi les porte-drapeau, il y avait le jeune Lino, représentant l’école des Cobbers.

Une première halte s’est faite au cimetière du Bois du Faisan. Sur place, le maire a rappelé les événements survenus ici en juillet 1916 (la bataille de Fromelles a coûté la vie à 5 533 Australiens et 1 400 Britanniques), mais aussi l’histoire de la mise au jour des corps des soldats, de l’ouverture du cimetière en 2010 et du musée en 2014. La directrice de l’école des Cobbers, Anne-Florence Willefert, a pour sa part indiqué les nombreux liens noués avec l’armée australienne et les familles, qui se traduit par la participation d’enfants aux cérémonies commémoratives ou par l’opération Adopt a cobber.

La délégation s’est ensuite rendue au parc de la mémoire australien et s’est inclinée devant la célèbre statue des Cobbers. Jean-Gabriel Masson et la directrice du musée Hélène Blanc, y ont évoqué le comportement héroïque sur sergent australien Fraser qui a sauvé plusieurs de ses camarades blessés derrière les lignes allemandes, après la bataille du 19 juillet 1916.Environ 77000 réservistes en France

Créée en 2016, notamment après les attentats de 2015, la Garde nationale est composée des réserves opérationnelles qui existaient déjà des armées de terre, de l’air, de la Marine et de la gendarmerie, et de la réserve civile de la Police nationale. Mais elle inclut également la réserve citoyenne de défense et de sécurité (missions de sensibilisation sur les questions de défense et de sécurité).

« Le réserviste reçoit une formation qui lui permettra d’apprendre les rudiments de la vie militaire. Il s’engage pour un contrat de 1 à 5 ans. Un réserviste peut donc apporter un renfort temporaire aux forces armées, notamment dans le cadre des opérations Sentinelle ou Vigipirate. Il peut participer à des patrouilles de surveillance, de recherches, des interventions de secours aux sinistrés dans le cas de catastrophes naturelles » explique le général Pillet.

Celui qui s’engage dans la réserve opérationnelle devra donner jusqu’à 30 jours par année civile, durée qui peut être portée à 60 jours. Le réserviste perçoit une solde. La Garde nationale rassemble aujourd’hui 77 000 réservistes opérationnels.

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Source : www.lavoixdunord.fr

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