Un homme interpellé par le GIGN à Carnas, près de Quissac, sa maison piégée et sous vidéo-surveillance
Mercredi 12 octobre 2022 à 18:08
Par Hervé Sallafranque , Ludovic Labastrou , Tony Selliez
Une vingtaine de gendarmes du GIGN, venus de Paris, ont interpellé un homme d’une cinquantaine d’années, mardi 11 octobre, dans le petit village de Carnas, près de Quissac (Gard). Le quinquagénaire avait été repéré pour avoir commandé en ligne des produits pouvant servir à fabriquer des explosifs.
Une vingtaine de gendarmes du GIGN, venus de Paris, ont interpellé un homme d’une cinquantaine d’années, mardi 11 octobre en fin d’après-midi, dans le petit village de Carnas, un peu moins de 500 habitants, près de Quissac (Gard). L’homme de 46 ans, qui vivait dans un petit hameau d’une dizaine de maisons, avait été repéré pour avoir commandé sur Internet une quantité importante de produits pouvant servir à fabriquer de petits explosifs.
Garde à vue suspendue
Une quarantaine de pièges artisanaux, des explosifs, ont été retrouvés aux abords de sa maison, ainsi que des caméras de surveillance. Tous les explosifs n’étaient pas forcément actifs, certains fonctionnaient par exemple avec une mèche, mais d’autres pouvaient être déclenchés grâce à un système d’allumage mécanique, soit avec du fil de pêche soit depuis le système d’alarme de la maison que le suspect avait détourné pour que le détecteur de mouvement active des pièges, dont certains très dangereux contenaient des billes d’acier.
L’homme qui vivait avec une vingtaine de chiens a été interpellé avec, sur lui, « le parfait kit du survivaliste », dont des armes de poing, indique à France Info une source proche du dossier. Les gendarmes ont retrouvé trois armes de poing, dont une factice, sur le suspect ainsi que trois armes longues, des fusils de chasse, dans la maison.
On sait aussi qu’il avait commandé des pastilles d’iodes, ces pastilles distribuées aux populations qui vivent près d’installations nucléaires.
C’est son profil qui reste à préciser. Est-ce vraiment un survivaliste ? Est-ce qu’il était d’abord aux hostiles aux forces de l’ordre ? Selon France Info, avait déjà été arrêté, il y a un an (septembre 2021), il avait justement brandi une arme devant des gendarmes : un fusil. Il avait été condamné à neuf mois de prison avec sursis.
Sa garde à vue est suspendue. Il a été hospitalisé d’office ce mercredi. Une expertise psychiatrique doit déterminer s’il y a altération ou abolition du discernement : est-il ou non responsable de ses actes ? En cas d’altération, il sera jugé. Sinon, il y échappera.