Violences en Guadeloupe : un gendarme blessé par balle, six personnes interpellées
TENSIONS – Des incidents ont éclaté jeudi sur l’île, au cours desquels un gendarme a été blessé par balle à Pointe-à-Pitre et six personnes ont été interpellées.
Benoit Leroy avec AFP – Publié aujourd’hui à 08h52
Des violences ont éclaté jeudi en Guadeloupe où un gendarme a été blessé à balle réelle à Pointe-à-Pitre et six personnes interpellées. Le pronostic vital du gendarme n’est pas engagé et une enquête a été ouverte, selon une source policière à l’AFP. Le procureur de la République doit tenir une conférence de presse vendredi.
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Selon le parquet en charge de l’enquête, ouverte ce jeudi, « au moins trois tirs » à balles réelles ont été comptés par les enquêteurs. Dans le même temps, « au moins un magasin a été pillé », selon une source judiciaire. Ces violences font suite à une forte mobilisation dans l’île contre l’obligation vaccinale décidée par le gouvernement à propos des personnels soignants.
Il y a une semaine, le collectif d’organisations mobilisé contre l’obligation vaccinale avait appelé l’ensemble de l’île à se joindre à une journée « île morte » et « à se mobiliser partout, dans la rue et devant les entreprises ». L’appel, lancé pour la date anniversaire de la formation en 2009 du collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon (LKP, qui regroupe une cinquantaine d’organisations), globalement peu suivi, a fini par donner lieu à plusieurs points de tensions sur l’île et quelques blocages par des poignées de personnes à l’entrée de supermarchés ou devant certaines stations-service.
Des manifestations « non autorisées » selon la préfecture
Au Centre hospitalier de Basse-Terre, « une quarantaine de personnes ont tenté de pénétrer dans le bâtiment administratif », a expliqué à l’AFP Christine Wilhem, directrice de l’hôpital. Elle a dû être exfiltrée par les vigiles qui assurent la protection des abords de l’établissement. « On commence à avoir l’habitude de se protéger », a t-elle ajouté.
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Dans le centre de l’île, des manifestations « non autorisées » selon la préfecture ont dégénéré lors des opérations de maintien de l’ordre sur la commune des Abymes, selon la même source précisant que « les forces de l’ordre ont été prises à partie par des jets de projectiles divers, pierres, cocktails molotov, boulons …. ».
Sur la chaîne Canal 10, le syndicaliste Gaby Clavier, ex-secrétaire de la branche santé de l’UGTG a dénoncé une volonté « de nous empêcher de manifester », ainsi que des « violences policières », et des « gazages ». Les manifestants ont été « repoussés sur plusieurs kilomètres » selon une source policière, mais ont érigé des barricades et obstrué les axes routiers. Des survols d’hélicoptère ont également eu lieu.