Un garage spécial police-gendarmerie à Caen
Le garage de la gendarmerie assure l’entretien des 430 véhicules militaires du département. Et pas seulement…
Une moto de police dans un garage de gendarmerie, l’image a de quoi surprendre. Pourtant, à la caserne Claude Decaen sur la rive droite de la capitale bas-normande, elle est devenue monnaie courante depuis 2011 et la mutualisation des ateliers des forces de l’ordre. D’ici la fin de l’année, une extension portera le nombre d’alvéoles du garage de six à huit. Tous les véhicules de police pourront ainsi y être réparés. Pour l’heure, seuls les deux-roues y ont droit de cité.
Les moteurs cassent
« En plus de notre parc comptant 430 véhicules dont 40 motos, nous pourrons ainsi assurer l’entretien des 150 engins de nos confrères », indique Franck Bazin, adjudant-chef et responsable de cet atelier pas comme les autres. Aux côtés des sept militaires qui bénéficient d’une formation continue, cinq mécaniciens civils prêtent main forte à l’équipe. L’entretien constitue 90% des opérations. Reste que les véhicules de gendarmerie souffre d’une pathologie propre aux engins des forces de l’ordre. Il n’est pas rare que les moteurs cassent, à cause des nombreuses accélérations provoquées alors que le véhicule est encore froid.
Côté planning, le dernier bolide entré au garage n’est pas toujours le premier servi. Tout dépend des coûts à engager, le budget de fonctionnement devant être respecté. « Et passé 8 ans ou 200 000 km, les véhicules sont réformés. » Tous les problèmes liés à la radio sont gérés par le service en charge des transmissions. Un technicien spécialisé opère même sur la vedette nautique de Ouistreham. Quant au service de carrosserie et de peinture, il est assuré à Rouen. « L’avantage par rapport au civil, c’est que si le client n’est pas content, il est obligé de revenir chez nous », plaisante Franck Bazin.