Rougé. Émilien Bordier, le gendarme qui a combattu en Corse en 1943
Militaire de carrière, homme de caractère, gaulliste déterminé, Émilien n’a pas hésité à s’engager à la demande de son lieutenant dans des missions périlleuses.
Ce vendredi 4 octobre 2013, la France commémore le 70e anniversaire de la Libération de la Corse. Le gendarme Émilien Bordier, né, marié, mort et enterré à Rougé, près de Châteaubriant, a participé à la libération de l’Île de Beauté en octobre 1943.
« Un vrai patriote ! Il ne supportait ni l’immobilisme, ni les piètres commandements de certains de ses supérieurs. Il a toujours voulu protéger sa patrie et la population corse. Notre père était très attaché à l’Île de Beauté », témoignent Jean-Paul, Émile et Lucie, ses enfants
Il aurait eu 100 ans en 2013
Émilien Bordier, militaire de carrière est né à Rougé, près de Châteaubriant, le 31 octobre 1913. Il s’est engagé comme matelot mécanicien dans la Marine nationale à Toulon, puis est entré à l’école de gendarmerie.
Au début de l’année 1938, Émilien a été affecté en Corse à la brigade d’Olmeto puis à la caserne de Ghisonaccia et de Prunelli-di-Fiumorbu. Il a servi dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) et dans le Front national de la libération de la Corse constitué d’hommes libres.
Une femme a accouché dans ses bras
Avec d’autres gendarmes de sa caserne qui, comme lui, ont désobéi à Vichy, il a notamment organisé la protection des villages de Prunelli, d’Isolaccio et de San Gavino et mis à l’abri des familles dans les bergeries des alentours. Une femme corse a même accouché dans les bras d’Émilien…
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