Rester le chef de meute
L’affaire est ancienne. « Huit ans », estime l’adjudant-chef Stéphane Fremiot. Mais elle a marqué les esprits, tant elle est révélatrice des rapports complexes que les maîtres-chiens entretiennent avec leur animal.
Un collègue de Forbach a perdu l’autorité sur son berger malinois. Celui-ci, « un chien très doué mais un peu fou », s’est imposé au fil des semaines, des entraînements et des interventions, en chef de meute. Un jour, contrarié, il a mordu avec force les mains de son maître, blessé dans sa chair et dans sa conscience professionnelle. « Nous formons une équipe indissociable, un homme et un chien », insiste le gendarme Frédéric Thiriet. Le premier doit s’imposer au second comme l’autorité indiscutable, le dominant. Mais le rapport de force n’est qu’un pan de la relation qui se noue. « Il faut de l’affect, si le chien ne vous aime pas, il ne travaille pas pour vous », insiste le gendarme Thiriet. Lire l’Article…