Lavit. Résistance : une plaque dévoilée à la gendarmerie
- Un moment de recueillement devant la gendarmerie.Photo DDM
- Les porte-drapeaux devant la gendarmerie à l’entrée de laquelle la plaque a été dévoilée.Photo DDM
Publié le 09/06/2023 à 05:15
Une commémoration du souvenir a rendu hommage aux gendarmes de Lavit qui, en 1944, ont rejoint les rangs de la Résistance, via le maquis des Carottes.
Une plaque commémorative a été dévoilée à la gendarmerie de Lavit, en présence de nombreux élus et porte-drapeaux. André Garrigues, président de l’Amicale du maquis de Lavit, a rappelé le souvenir et les hommages aux gendarmes résistants du maquis des Carottes : « C’est en 1944 que les gendarmes sont tous confrontés depuis des mois au dilemme initié par le gouvernement Laval et supplétif des Allemands. Ces derniers prennent toutes les initiatives en leur faveur. Tiraillés entre deux positions, l’une maréchaliste de Vichy et l’autre soutenue par le général De Gaulle à Londres. Leur questionnement est désormais sans équivoque pour nos Lavitois qui prennent le parti d’entrer dans la Résistance et donc de la clandestinité. Ce qui fait d’eux des déserteurs risquant la punition suprême en temps de guerre. Je vous laisse deviner le pire en période d’occupation. Dans cette brigade de Lavit, qui se situait sur ce même emplacement, les militaires rejoignent les rangs du maquis par un stratagème fort osé. Ils seront volontairement interceptés alors qu’ils se rendaient officiellement à Castelsarrasin, avec armes et bagages, embarqués dans un camion réquisitionné, par une fausse attaque de la 10e compagnie de l’Armée secrète. Au niveau de la gare d’Asques, ils sont ainsi volontairement faits prisonniers par la Résistance, qu’ils rejoignent en fait. Par la suite, plusieurs autres collègues des brigades environnantes viennent renforcer la petite troupe dans les bois d’Artech, à Castéra-Bouzet. »
Honneur et engagement
Pour leur bravoure, pour leur engagement, ils ont rendu hommage aux Lavitois Joseph Auge, dit « Bâtard » ; Moïse Bouchez, sous le pseudo de « Bidon 5 » ; Jean Faux, dit « Juste » ; Charles Foissac, sous le pseudonyme de « Séville » ; Louis Maffre, « Intendant », ainsi qu’aux Beaumontois Édouard Azema, dit « Marius » ; André Sans, dit « Collin » ; Gabriel Seguela, « Bernard » ; René-Jean Vieillendent, alias « Vaillant ».
Deux policiers ont intégré la 10e compagnie, Charles Bourthoumieu, dit « Facteur », et Roger Fourcade, alias « Arthur ».
Tous participeront à la vie du maquis, aux coups de main et enfin, aux combats inégaux de la Libération livrés les 19 et 20 août 1944, au carrefour de Lavitarelle, à Montech. Ils rejoignent ainsi la longue liste des libérateurs.
Au cours de la cérémonie de dévoilement de cette plaque commémorative rappelant leur souvenir, il a été adressé un grand merci à nos grands anciens, gendarmes FFI de la 10e compagnie de l’Armée secrète, pour avoir défendu avec vigueur et détermination nos valeurs républicaines. Que ces actes restent gravés dans nos mémoires et servent la postérité.