Bourse de Paris : France – Remous autour du remplacement du n° 3 de la gendarmerie
31/07/2014 | 19:28
Trois députés UMP ont démissionné jeudi de la mission d’information de l’Assemblée nationale de lutte contre l’insécurité pour protester contre le changement d’affectation du général Bertrand Soubelet.
Le 18 décembre dernier, le général, alors directeur des opérations et de l’emploi de la Gendarmerie nationale, avait émis des doutes sur la politique pénale et sur la montée de l’insécurité dans l’hexagone lors d’une audition par la mission.
Les trois députés UMP -Eric Ciotti, Philippe Goujon et Georges Fenech- dénoncent dans un communiqué le « changement d’affectation » du général décidée mercredi en conseil des ministres.
« Ce changement d’affectation masque en réalité une sanction qui ne dit pas son nom », estiment-ils. En étant réaffecté à la tête de la gendarmerie en Outre-mer, le général « a sans doute payé la liberté de ton avec laquelle (il) s’était exprimé devant la mission ».
Ils précisent avoir écrit au président PS de la mission, Jean-Pierre Blazy, au président de l’Assemblée Claude Bartolone et au président de la commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas (PS), afin d’insister « sur l’importance de la défense de la liberté de parole au sein de la représentation nationale et plus particulièrement au sein de la mission ».
« Parce que nous n’avons pas l’intention de servir de caution à une mission qui censure les personnes qui sont auditionnées lorsque leurs constats ne sont pas en accord avec la politique gouvernementale, nous vous prions de bien vouloir noter que ne souhaitons plus faire partie de la mission d’information que vous présidez », écrivent-ils.
Pour les trois députés UMP, le général « avait pu éclairer nos travaux en nous faisant part de son analyse de la situation de l’insécurité dans notre pays ».
« Le général s’était alors limité à faire son devoir en disant toute la vérité sur les conséquences de la politique pénale du gouvernement qu’il avait eu l’occasion de décrypter à partir des remontées venant du terrain », ajoutent les trois élus. (Emile Picy, édité par Marine Pennetier)
L’édito du Parisien. Gendarmerie : Le Général Soubelet sorti des rangs.
Le numéro trois de la Gendarmerie nationale a appris mercredi à l’issue du Conseil des ministres, qu’il devait quitter son poste dans les prochaines semaines. En cause : ses prises de position l’hiver dernier devant l’assemblée nationale, ou celui-ci a estimé, chiffres à l’appui, que la réponse pénale était parfois en décalage avec les réalités du terrain.
Source : videos.leparisien.fr
Le ministre de l’intérieur Manuel Valls: Qu’il n’y ait aucune sanction à l’encontre du général Soubelet Bertrand . Le général Soubelet aurait dû mentir à la commission de lutte contre l’insécurité de l’Assemblée nationale,
DLR71: « Soutien au Général Soubelet »
Dans la France de François Hollande, on met au placard un Général de gendarmerie qui se permet de dire la vérité sur la loi Taubira devant la représentation nationale. Un tel acte m’inquiète pour la santé de notre démocratie.
Le numéro trois de la gendarmerie avait eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : la délinquance persiste car la justice ne fait pas son travail. Dans notre pays où une caricature politique est davantage punie qu’une dégradation du domaine public, le Général Soubelet est intervenu comme tout officier supérieur devrait le faire : au service de l’Etat et non des politiciens.
Le pire dans cette histoire est que sa mise au placard signifie que le gouvernement Valls préfère le laxisme judiciaire à l’ordre public. Je me demande simplement si Madame le Député Untermaier, membre de la commission au cours de laquelle ce grand Général de la République s’est exprimé, sera la complice de cette dictature de fossoyeurs ou une fervente républicaine.
Je conclurai en rappelant cette citation du Général de Gaulle : « Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. »
Fidèlement,
Maxime Thiébaut
Délégué national à la Génération de la Reconquête (Debout la République)
Secrétaire départemental DLR de Saône-et-Loire
Limogeage du Général Bertrand Soubelet : la vérité n’est pas la déloyauté
Bruno Beschizza, Secrétaire National de l’UMP, dénonce le limogeage dont est victime le Général Bertrand Soubelet, n°3 de la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Ce limogeage fait suite à son intervention le 18 décembre 2013, devant la commission parlementaire de lutte contre l’insécurité où il avait déclaré que « les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes», en précisant qu’en 2013 il y a eu une hausse de 4% de personnes mises en cause par ses services tandis que le nombre de placements sous écrou avait dans le même temps diminué de 33%.
Comme promis lors de son allocution du 7 janvier 2014 où Manuel Valls avait affirmé lors des Vœux à la Gendarmerie qu’il « ne tolérerait aucun manquement » à la ligne de conduite qu’il avait fixé en référence aux propos du Général Bertrand Soubelet, Manuel Valls par cette décision adresse une menace claire à l’ensemble des hauts fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur.
Pour Bruno Beschizza, ce limogeage est inquiétant : qu’aurait dû faire le Général Bertrand Soubelet pour ne pas être sanctionné ? Mentir à la représentation nationale ? Aussi, par cette décision, le Gouvernement prend une lourde responsabilité, celle d’assimiler la vérité à de la déloyauté pour l’ensemble des fonctionnaires amenés à s’exprimer publiquement.
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