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Le - Qui est François Duchatel, le héros dont le nom a été choisi par les gendarmes du Var pour baptiser leur caserne

Qui est François Duchatel, le héros dont le nom a

été choisi par les gendarmes du Var pour

baptiser leur caserne

 TOULON FAITS DE SOCIÉTÉ PAR E.M. Mis à jour le 01/06/2018 à 12:39 Publié le 01/06/2018 à 12:31

Cérémonie de baptême de la caserne François-Duchatel à La Valette.

Cérémonie de baptême de la caserne François-Duchatel à La Valette. (Photo Florian Blanchard)

Le siège de la gendarmerie départementale, à La Valette-du-Var, a été baptisé ce vendredi 1er juin, en présence de la famille de François Duchatel, héros de la résistance varoise.

Le siège du groupement départemental de gendarmerie de La Valette porte désormais un nom. La « caserne François-Duchatel » a été baptisée ce vendredi matin lors d’une cérémonie solennelle.

François Duchatel, né en 1916, était mécanicien à La Valette avant de s’engager dans l’armée en 1937, a-t-on appris au cours de cette cérémonie présidée par le préfet Jean-Luc Videlaine et le général Marc Lévêque, commandant la gendarmerie en Paca. L’un et l’autre ont salué la mémoire « d’un héros » et « d’une figure » de la résistance dans le Var.

Le jeune homme a intégré la gendarmerie sous l’Occupation, et a été affecté à la brigade d’Aups dans le haut-Var, en 1943. Il a rejoint la Résistance dès le mois de juin.

Un an plus tard, alors qu’il a été banni de sa caserne pour son activité résistante, l’ancien mécano a rallié le maquis Vallier, stationné dans le massif de Canjuers. Le 12 juin 1944, François Duchatel sera arrêté à bord d’un camion de l’Armée secrète lors d’une embuscade tendue par des miliciens.

IL SE FAIT TUER AU GARDE À VOUS

« François Duchatel, après avoir épuisé les munitions de son revolver, se fait tuer au garde à vous« , narre Nicolas Moulin, président de l’association des collectionneurs pour la sauvegarde du patrimoine de maréchaussée à la gendarmerie (ACSPMG). Les miliciens ont laissé son corps et celui du conducteur du véhicule Ernest Millet « dehors au soleil toute la journée avec un écriteau portant la mention “C’est ainsi que meurent les traîtres de la France“. »

Le gendarme Duchatel, dont le corps a été transféré au cimetière de La Valette, a laissé derrière lui son épouse et leur deux filles, Isabelle et Monique, alors âgées de 8 mois et de 3 ans. Ces deux dernières étaient présentes à la cérémonie de ce vendredi, soixante-quatorze ans après les faits.

Et le général Lévêque de conclure : « François Duchatel incarne l’esprit français de résistance, il incarne les valeurs de la gendarmerie » qui peuvent aller, comme on l’a vu récemment avec la mort du colonel Beltrame, jusqu’au sacrifice ultime.

Sourcewww.varmatin.com

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