Quatre manifestants anticorrida interpellés
Quatre personnes ont été interpellées, dimanche 24 novembre, en marge de bousculades avec les forces de l’ordre qui ont émaillé une manifestation d’une centaine d’opposants à la corrida, près d’un spectacle taurin à Rion-des-Landes (Landes), a-t-on appris de sources concordantes.
Les personnes ont été interpellées notamment pour port de bombe lacrymogène, de chaîne et pour tentative de voie de fait sur un membre des forces de l’ordre, mais elles ont été remises en liberté, a précisé la gendarmerie. Une petite centaine de personnes, réunies par l’intermédiaire des réseaux sociaux, ont manifesté dans la matinée autour des arènes de Rion-des-Landes, scandant des slogans hostiles à la corrida, comme « Corrida, basta ! », « La torture n’est pas uneculture« , pendant les deux heures du spectacle taurin.
DEUX CENT CINQUANTE GENDARMES ET CRS
Une quinzaine de militants, mêlés aux 2 000 spectateurs, ont très brièvement perturbé le début de la corrida, se revêtant de tee-shirts affichant « Corrida abolition » et lançant des slogans, avant d’être évacués par les gendarmes. Auparavant, des militants s’étaient couchés sur la route pour empêcher le passage d’un camion transportant des vaches jusqu’au festival taurin. Eux aussi avaient été délogés par les forces de l’ordre.
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Quelque 130 CRS et 80 gendarmes avaient été mobilisés dimanche pour la Fiesta campera de Rion-des-Landes. Ce festival taurin marque la fin de la saison tauromachique du Sud-Ouest. Il avait lieu cet automne sous une certaine tension, après l’incendie criminel ayant visé il y a sept jours les arènes de la ville, causant des dégâts matériels. Deux portes d’accès et une partie des gradins étaient condamnés dimanche.
INTERDICTION MUNICIPALE DE MANIFESTER
Cet incendie n’a pas été revendiqué. Les associations opposées à la corrida s’en étaient formellement désolidarisées, mais les milieux favorables à la corrida avaient pour leur part pointé du doigt les antitaurins, disant redouter « une escalade ».
Rion-des-Landes avait déjà été à la fin d’août le théâtre d’incidents, lors d’une manifestation d’antitaurins qui avait dégénéré, faisant huit blessés.
L’appel à manifester dimanche n’avait pas été endossé par les groupes anticorrida établis (Crac, Flac, Animaux en péril) et aucune demande n’avait été déposée en préfecture. Cette semaine, le maire de Rion-des-Landes avait pris un arrêté municipal interdisant toute manifestation dans un périmètre de 200 mètres autour des arènes, à l’accès desquelles les spectateurs étaient fouillés.