Pourquoi la future gendarmerie de Saint-Brevin va coûter un million d’euros de plus que prévu
La flambée des prix des matières premières entraîne un surcoût de la construction de la nouvelle gendarmerie de Saint-Brevin les Pins, évalué à près d’un million d’euros
Par Simon Mauviel
Publié le 3 Mai 22 à 10:52
Le Courrier du Pays de Retz Mon actu
Cela fait cinq ans que le projet est sur les rails. Cinq ans que les élus de la communauté de communes de Sud Estuaire ont validé la construction d’une nouvelle gendarmerie à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) pour remplacer l’actuelle, âgée d’une bonne trentaine d’années et jugée vétuste pour les militaires, comme pour le public.
Mais le projet, qui comprend la construction d’un nouveau bâtiment d’accueil et d’une caserne de 15 logements, patine. L’actualité internationale (Covid, guerre en Ukraine) a provoqué une pénurie et donc une flambée des prix des matières premières qui frappe de plein fouet les acteurs du BTP.
Un million d’euros de plus
Entre les devis envoyés au départ par les entreprises et les sommes demandées aujourd’hui, il y a un gouffre, comme l’a admis le président (et maire de Saint-Brevin) Yannick Morez, face à ses collègues lors du dernier conseil communautaire.
L’inventaire a de quoi faire pâlir. Les coûts du gros œuvre se sont envolés de 80 % (passant de 772 000 € à 1,39 M€). Ce n’est pas mieux pour les autres lots. Exemples avec la charpente bois (+ 137 %, de 157 000 à 371 000 €), la couverture étanchéité (+ 71 %, de 203 000 à 347 000 €) ou encore les cloisons et plafonds (+ 75 %, de 228 000 à 398 000 €).
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Au final, la facture globale s’annonce autrement plus salée que l’estimation effectuée lors de l’avant-projet (3,33 M€) puisqu’il faudra environ un million d’euros supplémentaires.
« Malgré cette inflation extrêmement importante des coûts de construction, nous souhaitons poursuivre l’opération sans attendre ».Yannick Morez, maire de Saint-Brevin les Pins
Courrier au ministère de l’Intérieur
Si la communauté de communes a reçu 125 000 € de l’État au titre de la Dotation d’équipement aux territoires ruraux (DETR), Yannick Morez vient d’envoyer un courrier au ministère de l’Intérieur, demandant un coup de pouce supplémentaire pour ne pas que la collectivité porte seule cette hausse.
« Il serait légitime que pour ses fonctionnaires et ses services, l’État tienne compte de ces augmentations de coût pour que l’opération reste neutre pour le budget de notre territoire ».
L’élu a demandé une augmentation de la subvention fixe et la possibilité d’une révision à la hausse des loyers qui seront versés à la collectivité pour lisser dans le temps les surcoûts.Vidéos : en ce moment sur Actu
Les travaux pourraient être lancés fin 2022, début 2023, pour une livraison espérée désormais en 2024.