PHOTOS – VIDÉOS. Une classe défense en Dordogne, pour stimuler la cohésion et l’esprit citoyen
Lundi 28 mai 2018 à 6:05
Par Antoine Balandra, France Bleu Périgord
Une délégation de parlementaires de la commission défense de l’Assemblée nationale était en Dordogne vendredi, au centre d’entraînement des forces de gendarmerie. Ils ont rencontré les 24 élèves de la « classe défense » du collège de Saint-Astier
Saint-Astier, France
Sept parlementaires de la commission de la défense nationale ont visité vendredi matin le centre national d’entraînement des forces de gendarmerie à Saint Astier. Emmenés par Jean-Jacques Bridey, député La République en Marche du Val de Marne et président de la commission défense et Jean Pierre Cubertafon, député Modem/ LREM du Périgord vert, ils ont pu rencontrer la « classe défense » du collège Arthur Rimbaud de Saint Astier. Vingt-quatre jeunes (12 filles, 12 garçons) d’une même classe troisième et âgés de 14/15 ans qui ont participé à cinq jours de formation au Centre d’entraînement des gendarmes étalés sur l’année.
Une expérience qui pourrait peut être inspirer les députés sur le futur service civique obligatoire. Pendant les cinq jours au centre d’entraînement des forces de gendarmerie, ils ont tout fait : parcours dans le noir, mur à franchir grâce à la cohésion du groupe, cérémonies citoyennes également.
« J’ai adoré, cela ma permis de découvrir plein de choses sur moi même » dit Lucie
« Cela fait du bien pour le dépassement de soi, pour la cohésion, on se retrouve » explique quant à lui Valentin
Le formateur des gendarmes, le lieutenant colonel Alain Gloannec a vu évoluer très vite les jeunes venus au centre d’entraînement des forces de gendarmerie.
« Il faut créer chez eux de la cohésion, de l’entraide, du dépassement de soi… Au départ j’ai vu des adolescents qui étaient très renfermés, très interrogatifs, et en fait, finalement, dès la quatrième journée, sous les caméras d’une chaîne de télé, ils étaient parfaitement à l’aise ».
Un constat confirmé par la professeur principale. « Quand ils sont arrivés, c’était une classe un peu difficile, très bavarde, et au fil des journées, on a senti la différence, sur l’entraide, sur la cohésion de classe, sur la mise au travail, ils se sont mis au travail, et le fait qu’ils découvrent le goût de l’effort, cela s’est répercuté scolairement et ils se sont plus impliqués dans l’établissement, ils ont été quasi irréprochables au niveau discipline, ce qui était loin d’être le cas au début de l’année » dit la professeur.
Aujourd’hui, la « classe défense » est plébiscitée, puisque les gendarmes disent avoir reçu des demandes de plusieurs collèges pour reproduire l’expérience, même s’ils ne peuvent pas dire oui à tout le monde.
Et cette expérience pourrait servir de « pilote » pour inspirer le service civique universel voulu par le président Macron. C’est en tout cas ce qu’espère Marianne Dubois, députée Les Républicains du Loiret, auteur d’un rapport sur le service universel.
« L’idée, c’est de renforcer tout ce qui est enseignement de défense et de citoyenneté au collège puis après, entre 18 et 25 ans, favoriser l’engagement dans des associations par exemple » dit Marianne Dubois, qui a trouvé les élèves « extra ». « Cela donne vraiment envie de développer ce dispositif, qu’il y en ait au moins dans toutes les académies » dit la députée.
Des parlementaires qui assistent à des exercices grandeur nature
Le reste de la visite a été consacrée à assister à des exercices grandeur nature, témoins du savoir faire du centre d’entraînement des forces de gendarmerie, un centre unique en France et sans doute en Europe, où viennent s’entraîner des gendarmes d’Espagne, de Suisse, de Roumanie, ou encore du Pérou. En voici quelques images.