Mis en ligne le 20/03/2021 à 13:12
Petit-Caux. Opération antivol des gendarmes pendant l’exercice d’incident nucléaire
Nucléaire. Les gendarmes seront également déployés à Petit-Caux, au second jour de l’exercice de simulation, afin d’empêcher les cambriolages.
«Inculquer la culture du risque. » Cette ambition est exprimée par Jean-Louis Chauvensy, président de la Clin (Commission locale d’information nucléaire), avant l’exercice qui simulera un grave incident nucléaire les mardi 23 et mercredi 24 mars 2021, à la centrale nucléaire de Penly (nos éditions des jeudi 18 et vendredi 19 mars 2021).
« Nous avons été associés à la préparation de cet exercice national », annonce Venciane Martin, chargée des questions techniques au sein de cette commission réputée indépendante, constituée d’acteurs politiques, associatifs, économiques, syndicaux, étatiques ou issus des services publics. En revanche, pour un peu plus de surprise, la nature de l’accident nucléaire n’a pas été communiquée aux participants, officiellement.
Tout juste savent-ils que la plupart des habitants de Belleville-sur-Mer, commune déléguée de Petit-Caux, seront invités à évacuer la zone sur la base du volontariat, le mercredi 24 mars.
Cet exercice aura donc un rapport réduit avec la réalité : « En cas réel, on travaillerait différemment. Nous aurions à traiter beaucoup plus de communes, prévient le colonel Alain Vaillant, du groupement de gendarmerie de la Seine-Maritime, le mercredi 17 mars, au cours de la séance plénière de la Clin. D’autre part, dans le cas de l’exercice, la vie va continuer. Et dans la réalité, le Samu et les sapeurs-pompiers auraient à intervenir. »
« La sécurité de la population »
Mardi 23 mars mettra en scène les acteurs de la sûreté nucléaire, et le mercredi 24 ceux de la sécurité civile. Alain Gueydan, sous-préfet de l’arrondissement de Dieppe, tient à rassurer les habitants de Belleville-sur-Mer qui accepteront de rejoindre le « sas PPI » (plan particulier d’intervention), salle du Vieux-Moulin, à Yvetot : « Je suis un peu caricatural, mais sachez que la gendarmerie veillera à ce que les personnes qui auront quitté leur domicile ne soient pas cambriolées. Il nous faut assurer notre exercice, mais aussi la sécurité de la population. » Pour éviter que des habitants ne vivent la même mésaventure que des footballeurs du PSG pendant un match…
Le sous-préfet ajoute : « Nous nous organisons de façon à ce que les gens soient rentrés chez eux avant le couvre-feu. Nous sommes dans le cadre d’une convention d’exercice. La situation sanitaire est prioritaire. »
Arnaud COMMUN