Perros-Guirec. La vente d’un crocodile stoppée par un gendarme
Lundi 21 mai, la vente d’un crocodile naturalisé a été stoppée à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) grâce à un gendarme spécialisé dans les atteintes à l’environnement. C’est le troisième spécimen en quelques jours dans la région. Ici, ce n’est pas volontaire, mais la vente d’espèces protégées, vivantes ou mortes, est interdite.
Lundi 21 mai, l’adjudant Mathias Choquet, enquêteur de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), spécialisé dans les atteintes à l’environnement, fait des recherches sur le Bon Coin. Il tape différent mots-clefs : ivoire, carapace de tortue, corne de rhinocéros et… crocodile.
Sur son écran, un spécimen naturalisé de 1 m apparaît. L’annonce a été mise en vente la veille. Après vérifications, il apparaît qu’il s’agit d’un spécimen classé parmi les espèces protégées par la convention de Washington.
Il contacte alors le numéro affiché : « La dame ne savait pas que c’était interdit. C’était un cadeau d’Afrique que ses parents avaient reçu d’un voisin il y a 30-40 ans. Elle venait de le retrouver en vidant le grenier. Ne sachant pas quoi en faire, elle l’a mis à vendre sur le net au prix de 70 €… Ça en vaut au moins 10 fois plus. »
Cet acte vaut à cette femme domiciliée autour du secteur de Guingamp un rappel à la loi, l’obligation de retirer l’annonce ainsi qu’une convocation à la gendarmerie avec saisie du spécimen. En quelques jours, c’est le troisième crocodile découvert sur le net par les gendarmes. Les deux premiers étaient à vendre à Vannes et Ploubalay.
« Ça peut rapporter plus que le trafic de stupéfiants »
En deux ans, c’est la troisième fois que l’adjudant Choquet retire de la vente une espèce protégée. Il avait déjà eu un rostre de requin-scie et une carapace de tortue de mer.
« Ici c’est loin d’être un trafic, explique-t-il. Certaines personnes oublient que c’est interdit. Mais, pour celles qui le font en toute connaissance de cause, le trafic est important. Ça peut rapporter plus que le trafic de stupéfiants. »
Autres produits que les gendarmes traquent sur le net : les désherbants. « Il faut être détenteur d’un agrément pour les revendre. »