Pédopornographie : 17 personnes interpellées dans le Grand Est
500 000 fichiers ont été identifiés, selon la gendarmerie. L’une des personnes arrêtées a reconnu une agression sexuelle sur un mineur de 15 ans.
M.P avec AFP
Publié le 30/03/2023 à 22h05 – Modifié le 31/03/2023 à 06h25
Dix-sept hommes soupçonnés de « diffusion ou de téléchargement de vidéos et d’images pédopornographiques » ont été interpellés lors d’un vaste coup de filet dans le Grand Est durant lequel 500 000 fichiers ont été identifiés, a annoncé jeudi la gendarmerie. L’opération a été lancée sur l’ensemble de la région, a indiqué dans un communiqué le général Stéphane Ottavi, commandant la région de gendarmerie du Grand Est et la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité est.
La gendarmerie « a déployé 52 enquêteurs, dont 17 enquêteurs hautement qualifiés cyber », selon la même source. « À ce stade, 17 auteurs présumés de diffusion ou de téléchargement de vidéos et d’images pédopornographiques ont été interpellés », a-t-il encore indiqué, sans préciser les lieux d’interpellations. Un 18e individu va par ailleurs être interpellé, a-t-on précisé.
Un suspect déjà dans le fichier judiciaire
500 000 fichiers pédopornographiques ont été identifiés et des supports numériques saisis sont en cours d’exploitation, selon la même source. Les profils des suspects, dont l’un figure au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) pour des faits similaires, « sont divers en termes d’âge, de composition de la cellule familiale et d’intégration sociale », a ajouté le général Ottavi. L’un d’eux a reconnu une agression sexuelle sur un mineur de 15 ans, qui devrait faire l’objet de l’ouverture d’une information judiciaire, a-t-il encore indiqué.
Les parquets des 17 tribunaux judiciaires de la région vont décider des suites judiciaires. Une opération similaire, mais de moins grande envergure, avait déjà eu lieu en septembre en Meurthe-et-Moselle, où quatre personnes avaient été interpellées.
La gendarmerie, qui a réalisé « un effort de formation et de montée en compétences en matière de cyberinvestigations », « s’est mise en ordre de bataille pour disposer de spécialistes en cyberinvestigations […] à même de déceler les consommateurs et diffuseurs de pédopornographie », a insisté le général Ottavi, soulignant que « ce type d’opérations est amené à se répéter ».