Haute-Saône
PanneauPocket et gendarmerie : l’expérience haut-saônoise inspire le national
Une convention nationale a été signée en février en présence du ministre Joël Giraud entre l’association des maires ruraux de France, l’état-major de la gendarmerie et la société PanneauPocket. La Haute-Saône avait été département pilote du projet.
Par Eléonore TOURNIER – 05 mars 2021 à 20:00 | mis à jour le 06 mars 2021 à 09:05
Ce 17 février dernier, le major général de la gendarmerie signait une convention de partenariat avec l’association des maires ruraux de France et la société PanneauPocket. Objectif : permettre une diffusion facilitée de messages d’alerte et de prévention dans plus de 4 500 communes et 59 intercommunalités. L’application PanneauPocket permet à tout un chacun de recevoir en temps réel les infos pratiques de sa commune (lire encadré).
« Un canal supplémentaire pour communiquer avec les élus et la population »
Utilisé quasi exclusivement par les maires, le système avait été testé pour la première fois par les gendarmes, en Haute-Saône, dès avril 2020, lors du confinement. Une convention avait été signée à Lavoncourt avec le président des maires ruraux du département, Jean-Paul Carteret. « À l’époque je ne connaissais pas du tout le système », se souvient le colonel Sung-Dae Faucon, patron des gendarmes haut-saônois. « Quand les gendarmes avaient quelque chose à dire, ils envoyaient des SMS aux maires. Certains concernaient les habitants. Je me suis dit “pourquoi ne pas envoyer ça directement par PanneauPocket” », ajoute le président des maires ruraux de Haute-Saône.
Emballés par l’idée, les militaires haut-saônois créent trois comptes : un pour le groupement départemental, un pour la compagnie de Lure et un autre pour celle de Vesoul. En moyenne, ils envoient deux messages par semaine. « Depuis un an, nous avons eu 85 000 lectures des messages. Cela nous offre un canal supplémentaire pour communiquer avec les élus et la population, en plus des textos et de notre page Facebook », rapporte le colonel Faucon.
Du lien en ruralité
Alertes sur le trafic routier, appels à la vigilance en cas de cambriolages… L’objet des messages varie. Lors des confinements, les gendarmes avaient transmis le numéro à composer pour les femmes victimes de violence (3919). Dernier en date : l’arrêté de prolongement du port du masque en Haute-Saône, jusqu’au 30 avril.
En plus de la mise en place de référents gendarmerie pour chaque commune du département, l’application permet de « renforcer les liens avec les élus et la population » en ruralité. « Les relations avec la gendarmerie ont beaucoup évolué. Pour les maires et les habitants des communes rurales, sa présence est rassurante », estime Jean-Paul Carteret. Un constat partagé au niveau national.