Opération antistup à la gare de Dieppe
Contrôle. Gendarmes et policiers dieppois ont mené en commun une opération anti-stupéfiant, hier,au petit matin, dans les trains et bus scolaires à Dieppe. La cible : la population jeune.
ELLE DIT:
Valérie Cadignan, procureur
« Cette coordination police/gendarme est le fruit de réunions de police judiciaire. Beaucoup d’effectifs sont mobilisés. Depuis l’arrivée du commissaire, les contrôles de produits stupéfiants s’intensifient. Des opérations sont menées depuis le début de l’année aux abords des établissements scolaires. Lundi, nous avons axé les contrôles sur les transports empruntés par les élèves. C’est une lutte contre la banalisation de l’usage de drogues. L’usage de stupéfiant peut entraîner un an de prison et 3 750 € d’amende. »
Gros coup de com’? Les journaux locaux et France 3 région, caméra au poing, étaient bien présents à l’opération anti-stupéfiant organisée en coopération avec la compagnie de gendarmerie de Dieppe, et la police nationale, hier matin.
Un peu de com’, d’accord, mais pas seulement. Côté gendarmerie, c’est dès 6 h 30 que ça commence. Le commandant de la compagnie, Patrice Lagadec, briefe ses hommes sur le déroulement de l’opération. Au total, vingt gendarmes sont sur le terrain : huit du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig), quatre de la brigade de recherche, et deux de la brigade cynophile venus d’Yvetot. Pour les épauler : deux militaires de la brigade d’Offranville et quatre d’Envermeu.
Deux mineurs et deux jeunes majeurs interpellés
Après le briefing, direction la gare. À 7 h, les forces de l’ordre montent dans le train où la grande majorité des passagers sont des mineurs ou jeunes majeurs sur le chemin de l’école. Sur les cinq à six wagons qui partent pour Auffay, trois sont contrôlés. L’acteur principal ? Malko, un berger belge malinois, le chien de l’équipe cynophile. Il renifle les sacs et les usagers eux-mêmes. Dans les wagons, c’est le grand calme. À peine réveillés, les passagers au regard interrogateur observent la scène. Sur les deux allers-retours, Dieppe-Auffay de 7 à 9 h, quatre jeunes sont interpellés. Deux mineurs et deux jeunes majeurs. Le chien a le flair tellement fin qu’il détecte l’odeur de produits stupéfiants qui étaient présents dans les poches ou sacs, alors même qu’il n’y a plus de produits. Ainsi, un Dieppois de 16 ans est interpellé pour usage de stupéfiant. Il ne transporte pas de produit mais avoue en avoir consommé « il y a quelques jours ». Le deuxième mineur de 16 ans, détient une barrette de cannabis. Pour les deux majeurs, l’un est pris avec moins de deux grammes d’herbe et de la résine de cannabis : un joint caché sous le siège et un autre qu’il a consommé et écrasé dans le train. L’autre, un Havrais de 19 ans, a quatre grammes de cannabis sur lui. « C’est une opération très concluante, commente le commandant Lagadec. Outre le fait d’avoir récupéré des produits stupéfiants, cela fera parler dans les établissements scolaires. Cela montre aux jeunes que l’on peut taper n’importe où et n’importe quand. » Cette opération est coordonnée avec la police nationale qui agissait à la gare routière. « Une vingtaine de fonctionnaires a fouillé onze bus et cars scolaires avec l’aide d’un chien renifleur, informe le commissaire divisionnaire, Jacques Vidal. Sur les trois cents sacs fouillés, nous n’avons trouvé aucun produit. » L’intérêt d’une opération gendarmerie/police ? « Un plus grand champ d’action au niveau géographique. Nous répéterons ce genre d’opération, sous des formes différentes », assure le commissaire. Dans le train Dieppe-Auffay, hier matin, une lycéenne préparait un travail sur la répression de la consommation de cannabis chez les adolescents. L’exemple pour illustrer son sujet est tout trouvé…
Source : 
www.paris-normandie.fr
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