Marmande – Scénarios catastrophes pour les gendarmes
Code rouge. L’homme au volant de la voiture en fuite est recherché, les gendarmes le prennent en chasse. Les deux véhicules sont finalement coincés dans un recoin de la manufacture des tabacs de Tonneins. Selon une chorégraphie millimétrée, les deux gendarmes sortent de leur fourgonnette, arme à la main, l’un puis l’autre, somment le conducteur récalcitrant de mettre les mains sur la tête. Ils avancent lentement vers l’individu, pas à pas, se couvrant mutuellement… Puis finalement l’un d’eux range son arme, ouvre la portière conducteur, menotte l’individu et le plaque, sans ménagement au sol. L’interpellation qui s’annonçait musclée s’est finalement bien passée.
Clap de fin tout le monde se relève. Grande tape dans le dos du «voleur de voiture». «Ça va?». Il faut dire que cela fait une bonne vingtaine de fois qu’il est menotté et mis à terre. Peu rancunier, il se remet au volant de la voiture. Code rouge. Rebelote.
En fait de délinquant recherché, un gendarme qui fait office de cobaye. Ses collègues de la compagnie de Marmande sont en pleine instruction professionnelle, atelier «interpellation routière».
Tous les mois une formation est dispensée par des instructeurs et moniteurs du PSIG de Marmande. Une sorte de formation continue théorique et pratique qui aborde tantôt l’aspect police judiciaire, l’intervention professionnelle ou encore le tir. En ce moment ce sont les interventions professionnelles qui occupent les 126 gendarmes de la compagnie de Marmande et c’est dans les locaux de la manufacture des tabacs de Tonneins que ça se passe.
Trois autres ateliers
– Informations sur l’utilisation du PIE (pistolet à impulsion électrique). Celui que tout le monde appelle Taser fait peu à peu son apparition à la ceinture des gendarmes. Ss son utilisation nécessite une formation particulière, ici on fait qu’informer sur le sujet. Aussi on apprendra lors de cet atelier que lors de l’impulsion électrique les muscles sont soumis à une décharge de 15.000 volts (très douloureux) et de 2mA (pas dangereux). Les muscles soumis à une telle impulsion se contractent 15 fois à la seconde. Dans la plupart des cas, l’individu chute. Le PIE se révèle alors être le meilleur moyen de maîtriser quelqu’un à distance.
– Cas concrets. 22h, violences conjugales. L’homme est ivre. Les gendarmes interviennent régulièrement au domicile de couples dont les scènes de ménage dégénèrent. Cette fois-ci la situation se complique, l’homme est armé. La femme tente de le tuer en chipant l’arme d’un gendarme. Tout le monde fini menotté et plaqué au sol… Scénario classique. Tout le monde réintègre son poste, une nouvelle scène va se jouer, plus complexe. Les gendarmes, en se mettant en situation de la sorte révisent les réflexes à avoir en toutes circonstances.
– Incidents de tirs. Tout le monde en ligne, une cible représentant un homme armé et menaçant. Légitime défense, le gendarme dégaine et tire. Raté, l’arme a buggé. Que faire lors d’un tel incident. Voici le thème de ce dernier atelier, le réflexe rapide pour remettre en service une arme enraillée, en ayant immédiatement enrayé le problème.
Source : www.lerepublicain.net
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