Lors d’un simple contrôle routier, on lui annonce que son permis de conduire n’est en fait plus valable depuis 1987
Publié le 06/11/2024 à 11h57
Après un marathon administratif de près de neuf mois, Jacky Plasson a récupéré l’usage de son permis de conduire.
Quelle ne fut pas la surprise de Jacky Plasson, de La Ferté-Saint-Aubin, lorsqu’en janvier 2024, à l’occasion d’un contrôle routier, la gendarmerie lui annonce que son permis n’est plus valable depuis 1987. Suite à une erreur administrative. Explications.
A la suite d’une erreur de l’administration, le Fertésien Jacky Plasson a roulé pendant trente-sept ans, et sans le savoir, avec un permis de conduire non valable. Le permis de conduire, Jacky Plasson l’a obtenu tout jeune homme, en 1982. Depuis, il a parcouru de très nombreux kilomètres pour sa vie personnelle ou pour ses tournées de facteur, pendant vingt-huit ans à Marcilly-en-Villette.
Conducteur expérimenté et respectueux du code de la route, il n’a jamais connu d’incident grave. Pourtant, lors d’un banal contrôle de gendarmerie, en janvier 2024, près de Jargeau, il a eu la surprise de se voir signifier que son permis de conduire n’était plus valable depuis… le 1er décembre 1987.
S’est ensuivi une immédiate interdiction de reprendre le volant. À la suite de ce constat, les premiers contacts avec les services de la préfecture se sont avérés difficiles, Jacky Plasson se voyant, tour à tour, suspecté d’usage d’alcool ou de stupéfiants, et dirigé vers une visite médicale, jusqu’à ce qu’il obtienne, après de nombreuses démarches, son « relevé d’information intégral ». Celui-ci indiquait bien une non-prorogation de son permis en 1987.
Une non-prorogation « par erreur »
L’explication était simple : son permis B (autorisant la conduite de voiture) avait été arrêté, par erreur, en même temps que son permis E (conduite de voiture avec remorque lourde) qui, lui, n’était que temporaire. Rassuré par ce document qui établissait sa bonne foi, Jacky Plasson se pensait sorti d’affaire.
Pourtant, pris dans une lourdeur administrative toute kafkaïenne, il lui a encore fallu, avec l’aide de son épouse Laurence, de très nombreuses semaines de démarches, et jusqu’à la menace de recourir à un avocat spécialisé pour, enfin, obtenir le retour de son droit à conduire fin septembre avec, tout de même, des excuses de la préfecture pour la « solution tardive » de son problème.
Une amende à se faire restituer
Une mésaventure inattendue pour Jacky Plasson qui, fraîchement retraité, s’est vu fortement limité dans ses déplacements pour ses premiers mois loin du travail. Il en garde un souvenir mitigé, teinté d’amusement et de colère, d’autant plus que, s’il a bien récupéré le droit d’utiliser son précieux papier rose, il doit encore batailler pour obtenir la restitution de l’amende prélevée et des trois points retirés suite au contrôle routier de janvier, pour conduite sans permis !