Limoges: neuf individus interpellés par la gendarmerie dans le cadre d’un trafic international de tracteurs
La section de recherches de Limoges et l’office central de lutte contre la délinquance itinérante ont remonté une filière importante à partir d’un vol commis à l’automne 2012
Dans la nuit du 2 au 3 novembre 2012, un vol de 3 tracteurs John Deere neufs est commis dans une concession en Haute-Vienne. Les premières investigations de la gendarmerie font apparaître que ce vol a des ramifications à la fois en Roumanie, en Espagne et en Hongrie.
En mars 2013, le parquet de la juridiction spécialisée de Bordeaux ouvrait une information judiciaire, notamment pour vols en bande organisée et association de malfaiteurs. L’enquête a permis d’établir que onze autres vols semblables commis entre avril 2012 et 2013 avaient été opérés par le même réseau à l’échelle de la France.
Au total 42 tracteurs agricoles neufs ont été dérobés pour un préjudice de plus 3 200 000 euros.
Une méthode bien rôdée
Des ressortissants roumains domiciliés en Espagne venaient en France pour commettre les vols de tracteurs neufs , principalement dans les concessions John Deere. Les tracteurs étaient chargés dans des camions type semi-remorques, préalablement alertés et positionnés aux abords des lieux de vols (3 tracteurs par camion). L’équipe de « voleurs » retournait en Espagne après chaque vol tandis que les camions chargés faisaient route vers l’Est, plus particulièrement en Hongrie, où une autre partie de l’organisation se charge de les réceptionner discrètement, de les « maquiller » et de les revendre à l’appui de documents falsifiés.
Une arrestation programmée sous l’égide d’Europol et Eurojust
Début décembre, avec le concours des autorités des pays concernés, l’arrestation des individus impliqués dans ces vols était décidée. L’opération ainsi réalisée le 21 janvier 2014 à la fois en Roumanie , en Espagne et en France, en présence d’enquêteurs français de la section de recherches de Limoges et de l’OCLDI, à permis d’interpeller 9 individus (4 en Espagne, 4 en Roumanie, 1 en France), tous de nationalité roumaines. Certains d’entre eux se verront notifier des mandats d’arrêt européens émis par les magistrats français pour être extradés et présentés au juge d’instruction de Bordeaux. Les investigations se poursuivent.