SOCIÉTÉ
Dans l’Ain, les gendarmes se forment auprès des militaires de l’Armée de terre
Samedi 18 juin, les gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de l’Ain se sont entraînés aux côtés et sous les conseils des militaires du 68e Régiment d’Artillerie d’Afrique au camp de la Valbonne pour perfectionner leurs techniques d’intervention.
Publié le 19 juin 2022 à 16h27
Une coopération armée de Terre-gendarmerie. Samedi 18 juin, une vingtaine de membres du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) d’Ambérieu-en-Bugey se sont entraînés au camp de la Valbonne (Ain) sous l’égide des militaires du 68e Régiment d’Artillerie d’Afrique, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. L’objectif de cette journée, de l’aveu même du général Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, était de permettre à ses hommes d’acquérir certains savoir-faire propres à l’armée de Terre. « Quand on est face à quelqu’un qui vous tire dessus, il n’y a quand même pas 156 solutions pour essayer de se protéger et neutraliser la personne pour éviter qu’elle ne tue quelqu’un. Cela paraît logique de s’inspirer de ceux qui sont en avance dans ce domaine-là », a expliqué l’officier.
Entrainement et débriefing
Aussi, sous une chaleur de plomb, les gendarmes, sous la tutelle de leurs camarades artilleurs, ont-ils révisé les bases du combat d’infanterie, mais également les techniques pour neutraliser un forcené, un ou plusieurs terroristes qui voudraient commettre une tuerie de masse dans un lieu public, ou encore le secourisme de combat. « C’est un plus puisque cela nous réapprend les actes réflexes du combattant que l’on voit en école. Cela nous permet d’améliorer la cohésion au sein du groupe et surtout d’avoir le côté offensif de l’armée de Terre », a expliqué l’un des stagiaire, le gendarme Anthony, âgé d’une vingtaine d’années. Chaque exercice a été systématiquement suivi d’un débriefing par l’encadrement pour analyser les points positifs et négatifs, les erreurs éventuelles commises par les gendarmes. Ce partenariat de formation entre les Psig et l’armée de Terre existe depuis mai 2018, et s’est renforcé à la suite de la mort de trois gendarmes, tués par un forcené en décembre 2020 dans le Puy-de-Dôme.