Les gendarmes gersois bien lotis dans leurs locaux
L’absence de chauffage à Miélan a mis en lumière la vétusté de certaines brigades de gendarmerie du Gers. Tour d’horizon des principaux travaux dans un département où les militaires bénéficient d’équipements quasi-neufs.
Les gendarmes du Gers bénéficient de conditions diamétralement différentes. Révélée le 21 décembre dernier (voir encadré), l’absence de chauffage au sein des locaux de la brigade de Miélan a mis en lumière la vétusté de certains locaux. Quelques anomalies, bien que le département soit pionnier en matière de réhabilitation et de rénovation. «Les trois quarts du parc immobilier ont été rénovés voire reconstruits au cours des cinq dernières années», annonce le lieutenant-colonel adjoint Thierry Maniez. Parmi les exemples de réussite, les bâtiments administratifs de Marciac, Vic-Fezensac ou Lectoure figurent en bonne place.
Pourtant, les cas de brigades plus importantes interpellent. Des sujets épineux où gendarmes et municipalités tentent de trouver un terrain d’entente afin de sortir de cette impasse. À Condom, Bernard Gallardo, le maire de la cité, a bien conscience du problème. En pourparlers avec les forces de l’ordre depuis un an, l’édile de la commune s’attend à une évolution positive dans le courant 2014. «Le dossier est bien lancé, les deux parties sont d’accord, ce qui ne veut pas dire que le projet sera lancé immédiatement. Ce qu’on souhaite, c’est ne pas alourdir le budget de la ville.»
Priorité aux bailleurs privés
La situation est quasi-identique à Mirande. Logés dans un bâtiment daté des années 1970, les militaires ont bénéficié dernièrement d’une remise aux normes de l’électricité. Prêt à étudier toute solution, Pierre Beaudran, le premier magistrat de la cité, rappelle le précédent du terrain acheté par l’État il y a une dizaine d’années. «Mais j’ai l’impression que rien n’a évolué depuis cet achat. Sûrement la faute à un manque de liquidités pour entreprendre un nouveau projet.»
Un véritable souci, aussi bien pour les municipalités que pour les gendarmes. Pour bénéficier d’installations plus appropriées, chacun se tourne aujourd’hui vers les bailleurs privés. Le Toit Familial, basé à Auch, a à sa charge la gestion des bâtiments de Valence-sur-Baïse et de Marciac. Après de multiples délibérations, la mairie de Condom se dirige vers une solution identique. Même si cette finalité engendre un surcoût financier pour les militaires, en particulier sur le loyer, le gain de temps pour une remise en état rapide de leur patrimoine immobilier est conséquent. Au point d’étudier la question pour d’autres futures réalisations dans les années à venir.
Le chiffre : 15
Brigades > Sur 26. 15 brigades sur les 26 que compte le Gers ont cinq d’âge ou moins. Les deux dernières à avoir été inauguré étant celles de Valence-sur-Baïse et Marciac, en 2012.
Avancée à Miélan
Les gendarmes de la brigade de Miélan répondent toujours aux abonnés absents, un mois après leur départ précipité. Seule avancée enregistrée depuis la fin de l’année, l’installation par la commune de radiateurs électriques au sein du bâtiment administratif. Avec, par conséquent, une augmentation de la puissance du compteur électrique. À la charge des militaires. Une demi-victoire pour Karine La Fontaine, commandante de la compagnie de gendarmerie de Mirande. «Pour l’instant, rien n’est mis en place. Il reste aussi la question de l’isolation. Les gendarmes ne reviendront que quand le bâtiment sera assez décent pour recevoir le public». Une visite du maire et de ses élus accompagnés d’un architecte est prévue ce jeudi, à 10 heures, au sein du local administratif.