Les élus en immersion chez les gendarmes de Pont-Sainte-Maxence
La gendarmerie invite les élus à participer à des patrouilles pour renforcer les liens entre maires et gendarmes.
Mis en ligne le 5/03/2021 à 19:09
par Valérie Auribault
« C’est une excellente idée », « une nécessité », « une expérience à renouveler ». Les élus ne tarissent pas d’éloges à propos de l’initiative du lieutenant Benjamin Coumel, commandant la communauté de brigades de gendarmerie de Pont-Sainte-Maxence. Depuis janvier, il a souhaité associer les élus aux patrouilles. « Le but est de développer nos relations avec les élus et de leur montrer notre quotidien », affirme le gendarme.
Gilet pare-balles sur le dos, Guillaume Maréchal, maire de Fleurines, et son adjointe en charge de la sécurité, Audrey Allain, ont été parmi les premiers à se joindre aux missions des militaires, un soir, entre 19 heures et 2 heures du matin.
« Nous avons pu constater à quel point leur travail est difficile »
Confrontés de plein fouet aux activités délinquantes de la nuit, les deux élus ont assisté aux verbalisations pour non-respect du couvre-feu, aux refus d’obtempérer d’un groupe de squatters d’une cage d’escalier, aux violences intrafamiliales et à une course-poursuite en voiture. « Nous avons pu constater à quel point leur travail est difficile, explique Audrey Allain. Lorsque les personnes résistent, les gendarmes les ramènent par la force à la brigade. On sent une vraie maîtrise face aux situations les plus délicates et un respect omniprésent des individus. » L’élue compte bien renouveler l’expérience. « Nous pouvons désormais échanger sur les problématiques de notre commune en toute connaissance de cause », poursuit l’élue dont la ville subit notamment la traversée des poids lourds pourtant interdite.
Malgré sa participation régulière aux actions des forces de l’ordre sur sa commune, le maire de Pont-Sainte-Maxence, Arnaud Dumontier, s’est étonné d’en apprendre encore. Il a ainsi noté les « appels abusifs des citoyens qui sollicitent les gendarmes pour des faits qui ne les concernent pas ». Philippe Kellner, maire de Verneuil-en-Halatte, a retenu que « la procédure administrative constitue du temps de p erdu ». L’édile a été convaincu par ce partenariat. « Le lien avec les gendarmes est nécessaire. Vital même. Le fait d’être soudés permet de trouver des solutions », estime-t-il. « La sécurité n’est pas un gros mot. Il faut s’en préoccuper », indique Arnaud Dumontier.
Les maires des 24 communes du territoire seront invités petit à petit à partager l’expérience.