Les brigades de gendarmerie ont 300 ans en Charente
Dimanche 25 avril 2021 à 6:00 – Par Pierre Marsat, France Bleu
La Gendarmerie Nationale fête cette année le tricentenaire de son organisation territoriale. Depuis 1720, la gendarmerie dispose de brigades territoriales. Le département de la Charente se singularise par le nombre de brigades d’origine.
C’est presque un record : sur les 27 brigades de gendarmerie actuelles en Charente, neuf n’ont pas changé de périmètre depuis 1720 : Angoulême, Cognac, Chasseneuil, La Rochefoucauld, Confolens, Mansle, Barbezieux, Chabanais et Montmoreau n’ont pas été modifiées. D’autres ont été supprimées : à La Couronne, Ruelle, ou Marthon plus récemment.
Si l’organisation territoriale de la gendarmerie existe depuis 300 ans, la gendarmerie en elle-même est beaucoup plus ancienne : c’est le roi Charles VII (le « gentil Dauphin » de Jeanne d’Arc) qui créa une compagnie de maréchaussée en 1439. Pour épaule cette police militaire, c’est François Ier qui créa une police civile en 1514.
Depuis 300 ans maintenant, la physionomie d’une brigade de gendarmerie n’a pas changé : elle est prévue pour 5 militaires encasernés au sein de la population. En 1720, les routes du pays ont été découpées en tronçons de dix à vingt lieues (une journée de trajet à cheval), avec un poste de maréchaussée par tronçon. A l’époque, on a divisé le nombre de gendarmes (15 000) par le nombre de postes (3000). Chaque brigade était donc constituée de 5 gendarmes : un gradé, et quatre cavaliers.
L’organisation de la gendarmerie a changé récemment avec le regroupement de certaines brigades : il y a désormais en Charente onze communautés de brigades. C’est à Barbezieux qu’est située la plus ancienne caserne de gendarmerie du département de la Charente : elle date de la fin du 19ème siècle.