Doubs
L’équipe cynophile : l’union entre le chien et le gendarme
Le groupe d’investigation cynophile (GIC) de Valdahon est composé de cinq maîtres-chiens et deux suppléants. Comme son nom l’indique, cette unité est composée de gendarmes mais aussi de chiens. Nous avons pu rencontrer ces hommes et ces animaux au quotidien bien chargé.
Par Valentin COLLIN
C’est un travail particulier qu’exerce cette unité de Valdahon. Un « boulot passion », comme le résume Arnaud, du groupe d’investigation cynophile de Valdahon. Ce mardi au sein du GIC, lui et ses deux collègues nommés Cédric, prennent le café. Le matin même, ils ont multiplié les exercices avec leurs chiens. Des animaux surentraînés, dressés pour la recherche de personne, la détection de produit stupéfiant ou l’immobilisation d’individus dangereux. Rencontre.
Des chiens surentraînés
« Le groupe d’investigation cynophile à plusieurs types de missions , explique Arnaud. La première concerne les opérations de police judiciaire, avec la recherche d’armes, de billes ou de produits stupéfiants. Nous avons également comme prérogative la recherche de personnes disparues ou un malfaiteur en fuite. Enfin, nous sommes amenés à protéger nos collègues lors des interventions. » Un panel de missions qui obligent ces hommes, au moyen d’une permanence, à être mobilisable à toute heure du jour et de la nuit.
« Nous utilisons toujours le jeu pour faire travailler les chiens »
Les neuf chiens dont disposent ces militaires sont entraînés quotidiennement, « comme des sportifs de haut niveau ». « Nous utilisons toujours le jeu pour les faire travailler », confie Arnaud. Pour nous en convaincre, l’homme emmène son animal dans une pièce destinée à ces exercices. Le chien cherche, renifle chaque recoin à la recherche de stupéfiants. Soudain, il marque l’arrêt. Un petit morceau de cannabis est caché dans un ordinateur. L’animal attend son jouet en guise de récompense. « Nous travaillons de la même manière lors des perquisitions »
Des dresseurs amateurs qui mettent en danger l’enquête
Mais depuis quelque temps, ces gendarmes doivent faire face à un phénomène nouveau : l’apparition de dresseurs amateurs ou d’associations qui contactent les proches d’une personne disparue pour leur venir en aide. Avec le passage des chiens et de personnes en amont des gendarmes, une enquête peut être mise en péril. Et de précieuses minutes pouvant sauver la vie d’une personne peuvent être perdues. « Ces personnes veulent bien faire mais malheureusement cela peut nous handicaper dans notre mission. Plus il y a de passage et donc de particules odorantes, plus nos chiens vont avoir du mal à se mettre sur la piste. Sans parler d’éléments d’enquête qui peuvent être ensuite piétinés voire effacés. »
« C’est avec notre chien que nous passons le plus de temps »
Pour tenter d’enrayer cette pratique, les gendarmes du groupe demandent aux victimes et aux associations d’attendre leur passage avant d’entreprendre toutes démarches.
En ce mois de mars, l’un des chiens a été réformé. Comme dans la majorité des cas, c’est son maître qui lui a offert son logis pour y passer ses vieux jours. « L’équipe cynophile c’est un lien très fort, le chien c’est l’élément avec qui nous passons le plus de temps ».