Isère : Le suspect de deux meurtres commis il y a 24 et 36 ans mis en examen
cold case • Cet homme âgé d’une soixantaine d’années avait été arrêté et placé en garde à vue la semaine dernière après avoir été identifié par son ADN
20 Minutes avec AFP
Publié le 03/12/2024 à 07h37 • Mis à jour le 03/12/2024 à 09h15
Restée au point mort durant des années, l’enquête a connu un véritable coup d’accélération. Un homme soupçonné du meurtre d’une adolescente de 15 ans en 1988, et de celui d’une femme de 40 ans en 2000, en Isère, a été mis en examen et placé en détention provisoire lundi, a indiqué à l’AFP le parquet de Nanterre.
Le suspect « a été présenté devant le magistrat instructeur, qui l’a mis en examen » pour les deux homicides, a précisé le ministère public. « Il a ensuite été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention de Nanterre », a ajouté le parquet.
Identifié par son ADN
Cet homme d’une soixantaine d’années avait été arrêté et placé en garde à vue la semaine dernière dans les locaux des gendarmes de la section de recherches de Grenoble après avoir été identifié par son ADN.
Sa garde à vue avait été levée vendredi matin. Il avait ensuite été présenté à un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Dijon, qui l’avait placé en détention, dans l’attente de son transfèrement à Nanterre.
« Disparus de l’Isère »
Il est soupçonné d’être impliqué dans le meurtre de Leïla Afif, tuée en 2000 à La Verpillière, et dans celui de Nathalie Boyer, 15 ans, retrouvée égorgée en août 1988 à Saint-Quentin-Fallavier.
Le pôle des crimes sériels ou non élucidés (les « cold cases ») de Nanterre, créé en 2022, a relancé ces deux procédures, désormais jointes. Nathalie Boyer fait partie des victimes du dossier des « disparus de l’Isère » qui concerne neuf disparitions ou meurtres d’enfants dans le département entre 1983 et 1996.