Affaire Patricia Bouchon : le portrait-robot qui pourrait relancer l’enquête sur le meurtre de la joggeuse
La justice diffuse le portrait-robot d’un homme, signalé au volant d’une Clio de couleur claire le jour de la disparition de Patricia Bouchon, et lance un appel à témoins, deux ans et demi après la mort de la joggeuse de Bouloc (Haute-Garonne). Un numéro vert est à la disposition des témoins.
Deux ans et demi après la disparition et le meurtre de Patricia Bouchon, cette mère de famille disparue pendant son jogging à Bouloc le 14 février 2011 et retrouvée morte un mois et demi plus tard, la justice diffuse pour la première fois l’avis de recherche d’un suspect contenant le portrait-robot d’un homme que nous reproduisons ici.
Un numéro d’appel pour les témoins
La diffusion de portrait-robot s’accompagne d’un appel à témoignages.
Toute personne ayant des informations concernant cette personne est priée de contacter la cellule d’enquête de la gendarmerie au :0 800 87 89 32
Les témoignages seront traités directement par la cellule d’enquête : des gendarmes qui connaissent parfaitement le dossier et qui pourront ainsi donner ou pas du crédit aux informations qui leur seront rapportées.
Un portrait-robot établi… dès les premiers jours
Ce portrait-robot a été établi grâce à un témoignage dès la première semaine qui a suivi la disparition de la joggeuse et est à la disposition depuis ce moment de toutes les brigades de gendarmerie du secteur. Les enquêteurs, notamment la cellule d’enquête de la gendarmerie de Haute-Garonne qui regroupe toujours 11 gendarmes à plein temps sur ce dossier, comptaient sur un « effet de surprise » pour mettre la main rapidement sur le suspect. Plus de deux ans et demi plus tard, il faut se rendre à l’évidence : l’enquête piétine. Après les demandes répétées de la famille de la victime, il a donc été décidé de diffuser ce portrait-robot à la presse.
Le procureur de la République à Toulouse tient cependant à relativiser : ce portrait-robot, répétons-le, a été établi sur un seul témoignage la nuit du drame.
EN VIDEO : l’interview de Michel Valet, procureur de la république à Toulouse, au sujet de la diffusion du portrait-robot
Le 14 février 2011, Patricia Bouchon, assistante d’avocat à Toulouse, part faire son footing quotidien à Bouloc, à 25 kms au nord de Toulouse, où elle réside. Il fait encore nuit, il est 4h30 du matin. On ne la reverra plus vivante. De nombreuses recherches sont organisées autour de son domicile et dans tout le secteur. A deux reprises avant la découverte de son corps, des hommes sont placés en garde à vue, puis remis en liberté.
Une longue enquête
Finalement, le corps de Patricia Bouchon est découvert par un chasseur sous un pont à Villematier, à 10 kilomètres de Bouloc, le 31 mars 2011. L’autopsie révèle que la victime n’a pas subi d’agression sexuelle. En revanche, les analyses pratiquées sur sa dépouille n’aident pas beaucoup les enquêteurs.
En mars 2012, un homme s’accuse du meurtre. Interpellé à Vielmur-sur-Agout (Tarn) et placé en garde à vue, il est disculpé notamment grâce aux résultats des analyses ADN.
Pour la famille, un nouveau pas
La famille de Patricia Bouchon a accueilli très favorablement la diffusion de ce portrait-robot, rappelant que c’était une demande répétée à plusieurs reprises.
Christian Bouchon, le mari de la victime, s’exprime pour la première fois, en exclusivité pour France 3 Midi-Pyrénées, sur ces 32 mois d’attente. Il a quitté la région et s’est installé en Auvergne où il tente de se « reconstruire ».
EN VIDEO : l’interview de Christian Bouchon, mari de la victime.
Selon les gendarmes, et comme le dit Christian Bouchon, le meurtrier a eu « beaucoup de chance » depuis le début de l’enquête. Ils attendent maintenant, avec la diffusion de ce portrait-robot, que la chance tourne, enfin, de leur côté.
EN VIDEO / le reportage de Bruno Frédiani et Xavier Marchand
FV et BF
Source : midi-pyrenees.france3.fr
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