Le déploiement du logiciel Anacrim-ATRT « a débuté fin septembre dans les unités de recherches » (« Gend’Info »)
Le déploiement national du logiciel Anacrim-ATRT (Application de Traitement des Relations Transactionnelles) « a débuté fin septembre dans les unités de recherches. Il se poursuivra, jusqu’à la fin de l’année, au profit des unités territoriales ». C’est ce qu’indique le numéro de novembre de « Gend’Info », édité par la direction générale de la gendarmerie nationale. La revue précise que ce logiciel, dont la réalisation a été confiée à la société Logica (AEF Sécurité globale n°841), est « destiné au traitement des fadettes (factures détaillées) dans le cadre des enquêtes judiciaires ». Conçu « en collaboration avec des enquêteurs d’unités de recherches, cet outil dont l’usage restera facultatif, est offert à tous les OPJ et APJ de gendarmerie départementale, y compris ceux des unités territoriales », précise le mensuel.
Il rappelle que « la création de ce logiciel résulte d’un constat : les investigations sur les données de téléphonie sont devenues un acte élémentaire des enquêteurs, qui ne disposaient pour autant, jusqu’alors, d’aucun outil officiel ». Les gendarmes étaient alors « contraints de recourir à l’expertise de militaires analystes criminels » et « souvent ralentis dans leurs enquêtes. Ils pourront désormais, avec ATRT, et sous réserve d’une formation rapidement acquise sur intranet, les réaliser eux-mêmes ».
Anacrim-ATRT « pourrait dans un futur proche, répondre à d’autres besoins, les investigations bancaires (relevés de compte) ou celles du domaine N’Tech (listing d’adresses IP) », indique « Gend’Info ». « À l’image des travaux réalisés pour le logiciel de rédaction de procédure de la gendarmerie nationale, une communauté ATRT pourrait ainsi prochainement voir le jour. »
UNIFORMISER LES DONNÉES DES OPÉRATEURS DE TÉLÉPHONIE
« La vocation première d’ATRT est d’uniformiser les données que les opérateurs de téléphonie fournissent dans des formats hétérogènes », explique le magazine. « Alors qu’aujourd’hui les enquêteurs perdent un temps précieux à mettre en forme les fadettes adressées par Orange, SFR, Bouygues, Free, etc, le logiciel permet en quelques minutes de standardiser les données sous un format unique. » Il répond, en outre, « aux besoins récurrents des enquêteurs dans ce domaine : recherche sur un ou plusieurs critères (lieux d’appels, identification des correspondants), recherche de numéros communs, représentation cartographique, schémas relationnels, etc ». Il s’agit également d’une application web, ce qui permettra « le travail en équipe. Plusieurs militaires pourront, dans le respect des règles de procédure pénale, partager un dossier d’enquête ».
« Gend’Info » rappelle que « même si l’autorisation d’un magistrat n’est juridiquement requise qu’en enquête préliminaire, les investigations téléphoniques sont extrêmement coûteuses et seront supportées par les frais de justice. La consultation préalable du magistrat est donc impérative ». Le magazine souligne que « l’application est placée sous la supervision d’une structure d’administration nationale au STRJD (Service technique de recherches judiciaires et de documentation), chargé du contrôle de son emploi et de son évolution ».