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Le - L’adjudant-chef Céline Besnard et son chien forment un duo de choc dans la Sarthe

Gendarmerie : l’adjudant-chef Céline Besnard et son chien forment un duo de choc dans la Sarthe

L’adjudant-chef Céline Besnard a rejoint la compagnie de La Flèche le 1er juin 2023. Avec son chien Pulaar, elle forme l’unique équipe cynophile de la Sarthe. 

Chien gendarmerie La Flèche
L’adjudant-chef Céline Besnard et son chien Pulaar forment l’équipe cynophile de la Sarthe.  ©Emilie JOUVIN – Les Nouvelles de Sablé 

Par Emilie Jouvin

Publié le 30 Sep 23 à 14:30

Pulaar est un chien militaire, doté d’un matricule et formé au mordant, mais ça ne l’empêche pas d’aimer les câlins. Ce berger belge malinois de 4 ans apprécie particulièrement ceux de sa maîtresse, l’adjudant-chef Céline Besnard.

Le duo, arrivé à la compagnie de La Flèche (Sarthe) au 1er juin 2023, forme l’unique équipe cynophile du département. 

« Une évidence »

Pour la quadragénaire ayant passé 11 ans en région parisienne, l’arrivée à La Flèche est une bouffée d’air. « Rejoindre la Sarthe était un choix personnel. Je me rapproche ainsi de ma famille, qui vit en Normandie, d’où je suis originaire, et je m’installe dans une région pour laquelle j’ai eu un véritable coup de cœur », confie la militaire ayant commencé sa carrière en 99, au sortir de l’école de gendarmerie de Montluçon, dans l’Allier. 

Pour cette fille et sœur de gendarme, enfiler l’uniforme était une « évidence ».

J’ai toujours voulu faire ça. Je connaissais les contraintes du métier et ses nombreux atouts, comme celui de découvrir différentes régions de France, mais aussi et surtout aider les gens.

L’adjudant-chef Céline Besnard

L’autre « évidence », celle de devenir maître de chien, s’est imposée à elle en 2005, lors d’une journée citoyenne. « Il y avait des démonstrations cynophiles, ça a été un coup de foudre. » 

Après avoir passé les tests physiques et psychosociologiques, Céline Besnard a rejoint l’école de gendarmerie de Gramat, dans le Lot. L’unique centre national d’instruction cynophile pour les militaires en France. Elle y a passé 14 semaines et en est ressortie avec Vega. 

Des chiens experts

Une chienne spécialisée en produits stupéfiants et billets de banque. « Nous avons travaillé ensemble pendant 6 ans au sein du groupement d’investigation cynophile d’Evreux. »

Puis il y a eu Snap, en 2007. Loca, en 2012. Jenko, en 2017. Et Pulaar, depuis 2020. Tous des bergers belge malinois. Tous spécialisés dans les stupéfiants, armes, munitions, et billets de banque. Excepté Pulaar qui excelle, lui, dans la recherche piste-défense.

Il est précieux pour retrouver des personnes qui ont fugué, des personnes disparues, des personnes qui sont parties avec des intentions suicidaires, des délinquants en fuite…

L’adjudant-chef Céline Besnard

Chien gendarmerie La Flèche
Pulaar, un chien câlin mais qui sait aussi mordre !  ©Emilie JOUVIN – Les Nouvelles de Sablé 

Capable d’attaquer

Dans ce dernier cas, Pulaar est capable d’attaquer, après plusieurs sommations. Formé au mordant, il sait où serrer la mâchoire pour neutraliser un individu. « Et il ne lâche pas, jusqu’à ce que j’intervienne », prévient l’adjudant-chef. Pulaar est aussi un atout dissuasif, lors de perquisitions domiciliaires. 

Comme Céline Besnard, le chien est passé de l’agitation parisienne au cadre vert et reposant de la Sarthe.

Le chien m’est attribué jusqu’à sa retraite, il me suit dans mes différentes unités.

L’adjudant-chef Céline Besnard

« Une passion, pas un travail »

Mais attention, si le département est plus rural, l’équipe cynophile faisant partie du Psig, Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, ne chôme pas pour autant.

Nous sommes très sollicités, avec parfois six à sept interventions par semaine.

L’adjudant-chef Céline Besnard

Un métier prenant, mais plaisant. « Pour moi, ce n’est pas un travail, mais une passion », insiste Céline Besnard qui, chaque matin, se fait une joie d’aller retrouver son coéquipier pour la balade matinale. « Il me fait la fête. Pour lui, tout ce qu’on fait ensemble est du jeu. » 

CYNOPHILE La Flèche
Belle complicité ! ©Emilie JOUVIN – Les Nouvelles de Sablé 

Aussi, quand Pulaar flaire la piste d’une femme ayant quitté son domicile sans explications, il n’a pas conscience qu’il cherche quelqu’un mais bien qu’au bout, il va pouvoir s’amuser avec son jeu favori en récompense ! 

Grâce à son odorat jusqu’à 40 fois plus développé que le nôtre, le militaire matricule 6963 fait des miracles. 

Athlétique, Pulaar suit deux à trois entraînements par semaine et des cours d’éducation quasi quotidien. Le soir, il rejoint son logement de fonction, un chenil tout confort à la caserne de La Flèche. 

Pendant toute la période où le chien est en activité, Céline ne l’emmène pas chez elle ni dans sa famille. Une distance qui « n’empêche pas les papouilles, au contraire ».

Une fois réformé (au bout de 8/9 ans), l’animal peut alors entrer dans la sphère privée.

J’ai gardé tous les chiens que j’ai eu, sauf Tenko, à qui j’ai trouvé une famille idéale avec un grand terrain.

L’adjudant-chef Céline Besnard

Complicité et fusion

Entre Céline et Pulaar, il n’y a parfois pas besoin de mots. « On se regarde et on se comprend. » C’est cette fusion, cette complicité unique qui fait la force de l’équipe. « Sans cela, le binôme ne fonctionne pas. »

Ce mariage de caractères est facilité par l’instructrice de l’école de Gramat. « C’est elle qui choisit quels chiens sont attribués à quels gendarmes. J’ai une confiance absolue en elle. »

Céline Besnard suit systématiquement 14 semaines de formation avec son nouvel équipier à quatre pattes, puis elle le « perfectionne » pendant deux à trois ans sur le terrain, dans son unité. 

Une vie qui correspond parfaitement à celle qui aime depuis toujours les animaux, le sport, l’activité en extérieur. Mais aussi les gens. « Je veux donner le meilleur à chaque fois, pour chaque disparu que l’on cherche. Il y a des familles derrière, et beaucoup de souffrances. Je mets du cœur à l’ouvrage, pour apporter des réponses. » 

Source : actu.fr

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