La traque de l’alcool au volant continue en Eure-et-Loir
Les motards de la gendarmerie seront mobilisés ce week-end. – Thierry DELAUNAY
La gendarmerie d’Eure-et-Loir contrôle une trentaine de conducteurs alcoolisés chaque jour. Le phénomène perdure depuis des années :
« C’est la première cause des accidents corporels », souligne le capitaine Manuel Jeanroy, commandant-adjoint de l’escadron départemental de la sécurité routière (EDSR).
23 tués depuis le début de l’année
Un constat étayé par une augmentation de 30 % des dépistages d’alcoolémie. Et l’officier a déjà comptabilisé 365 retraits de permis en 2014, rien que pour l’alcool au volant :
« Il y a des conducteurs imperméables à la prévention, à la sensibilisation et même à la répression ». Il s’inquiète du cumul de deux, voire trois infractions comprenant l’alcool, la vitesse et les stupéfiants. L’analyse de l’accidentologie lui permet de déterminer que 50 % des accidents ont eu lieu entre 16 heures et 20 heures.
L’officier tente de diversifier les opérations pour faire passer des messages auprès des conducteurs :
« Jean Todt, président de la Fédération internationale de l’automobile, a passé deux heures avec eux, de nuit, pour parler de sécurité routière. » L’EDSR multiplie les contrôles d’alcoolémie en associant parfois les quatre compagnies d’Eure-et-Loir.
En zone gendarmerie, les chiffres de la délinquance routière du département en 2014 sont en hausse : 94 blessés (contre 93 en 2013), 134 blessés (118). Pour les tués, le capitaine Jeanroy est mesuré :
« À ce jour, nous sommes à 19 tués contre 17 en 2013, à la même période. Mais fin août 2013, il y a eu 3 tués de plus ».
En zone police (agglomérations urbaines), le bilan est à la hausse avec 4 tués contre 3 en 2013.
Au total, 23 personnes ont péri sur l’asphalte eurélienne en 2014 contre 20 à la même période.
Thierry Delaunay