La grosse artillerie contre les vols de cuivre
sécurité SNCF et gendarmerie surveillent les câbles le long des voies
Revendu 8 200 € la tonne, le cuivre fait des envieux, mais pas que des heureux. En particulier à la SNCF qui vient de subir en moins de quinze jours cinq vols de câbles dans le quartier d’Empalot. Le dernier dans la nuit de dimanche à lundi. Pour contrer ce fléau, la direction des chemins de fer a fait appel aux services de la gendarmerie dès le lendemain pour une vaste opération nocturne. Appuyé par des patrouilles d’hommes sur le terrain, l’hélicoptère à caméra thermique de la section aérienne de Toulouse a sillonné les voies pour repérer d’éventuels malfrats. Sans succès. Et pourtant, au cœur de la nuit, armés de leurs lampes torches, les agents ont usé leurs semelles sur le ballast.
Depuis mars 2011, et la signature d’un protocole, c’est la cinquième intervention du genre. « Cela vient compléter le travail au sol. Nous intervenons à la demande de la SNCF à partir du signalement d’un vol, même si nous avons pris l’habitude en rentrant d’autres missions de survoler les lignes. L’an dernier, l’une de nos sorties a conduit à l’interpellation de deux individus pris en flagrant délit », note le lieutenant-colonel Laurent Le Goff, patron des gendarmes volants. « Depuis janvier, nous avons enregistré une trentaine de vols, mais il y a une recrudescence depuis septembre », détaille Pierre Meyer le directeur régional de la SNCF. Avec pour principale conséquence, des perturbations sur le trafic. Car en coupant les câbles d’alimentation électrique pour récupérer le cuivre, les maraudeurs sectionnent aussi ceux en fibre optique nécessaire aux liaisons radios. « Les cinq derniers vols sont à l’origine du retard de 66 trains et de la suppression de 50 autres. On estime au niveau national que cela coûte 35 millions d’euros », poursuit le responsable qui a renforcé la mise en place d’alarmes et de caméras sur les sites sensibles.
Source: http://www.20minutes.fr Toulouse le 14 novembre 2012.