Nouvelle-Aquitaine : La gendarmerie tisse sa toile dans les vignes
SECURITE Un plan d’actions visant à lutter contre les vols de bouteilles, les dépôts sauvages dans les vignes ou la contrefaçon a été lancé par la gendarmerie dans le Sud-Ouest
Publié le 13/09/23 à 11h12 — Mis à jour le 13/09/23 à 11h17
Lutter contre les fléaux viticoles : non pas la grêle ou le mildiou, mais le vol de bouteilles, les dépôts sauvages au milieu des ceps ou la contrefaçon. C’est l’objectif d’un plan lancé mardi par la gendarmerie dans le Sud-Ouest.
Présenté à la Cité du Vin de Bordeaux, sous l’autorité du préfet de Nouvelle-Aquitaine Etienne Guyot, il comprend vingt actions à mener dans sept départements producteurs de vins et spiritueux – Gironde, Charente et Charente-Maritime, Dordogne, Lot-et-Garonne, Landes et Pyrénées-Atlantiques.
Immersion de gendarmes prévue dans les vignes
« Le poids économique de la filière est énorme, avec plus de 200.000 hectares cultivés, 1,6 milliard de litres produits et des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects, sur un territoire couvert à 96 % par la gendarmerie en matière de sécurité », souligne le général de corps d’armée Samuel Dubuis, commandant régional, qui pilote le projet.
Des actions étaient déjà engagées dans les vignobles de Cognac et du Médoc, que le plan vise à étendre dans la région en les intensifiant. En cette période de vendanges, des immersions de gendarmes sont prévues dans les vignes pour mieux connaître la filière, ses acteurs et ses pratiques, et mieux répondre à ses attentes.
Le vol constitue « la première des vulnérabilités »
« Les dépôts sauvages sont un gros sujet de préoccupation chez les professionnels », relève le général Samuel Dubuis, ajoutant que le vol constitue « la première des vulnérabilités », avec une demi-douzaine de cas survenus au préjudice de grands crus du Bordelais depuis le début de l’année, dont un dans un domaine de Saint-Emilion.
Conseils pour améliorer la sécurité physique et informatique des exploitations, patrouilles ciblées en cas de transport de cargaisons, innovations pour renforcer la traçabilité des bouteilles, outils d’alerte numérique et cellule d’enquêtes judiciaires : les moyens déployés sont divers.
« L’idée générale, souligne Samuel Dubuis, c’est d’adapter le service, nos moyens d’action, aux spécificités locales », dans le cadre de la « stratégie d’ancrage territorial » de la gendarmerie nationale qui passe notamment par la création de 200 nouvelles brigades en zones rurales, prévue par la loi Lopmi adoptée fin 2022.