Calvados : la gendarmerie maritime sensibilise les plaisanciers aux matériels indispensables pour la sécurité en mer
Mardi 16 juillet 2024 à 6:30
La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord lance sa campagne annuelle de sécurité des loisirs nautiques et de la plaisance. S’inscrivent dans cette campagne, deux opérations « sécurité-mer » par saison et département, la première est au mois de juillet, France Bleu Normandie l’a suivie.
À bord du semi-rigide de la gendarmerie maritime, les adjudants Jérémy Ducros, Mathilde Pontoise et François Diodoro scrutent l’horizon. L’objectif de la matinée : aller à la rencontre des différents bateaux présents en mer au large de Courseulles-sur-Mer et de Ouistreham et leur transmettre des messages de prévention. L’opération est pédagogique, le but n’est pas de faire de la répression, mais bien de tout faire pour éviter d’en arriver là.
Une opération « sécurité-mer » qui s’inscrit dans la campagne annuelle de sécurité des loisirs nautiques et de la plaisance de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord qui s’étend du 1er mai au 30 septembre.
Un rappel annuel nécessaire
Au loin, apparaît le bateau de Laurent, il en est propriétaire depuis trois ans. Il est en pleine partie de pêche avec son fils et un ami, ce sont les premiers à être contrôlés : « Je ne le fais pas à chaque fois, mais en début de saison. Donc je regarde tout ce qu’il faut vérifier, la date de péremption des extincteurs, les gilets de sauvetage, etc« , explique le pêcheur, qui repart avec son papier attestant du contrôle de la gendarmerie maritime.
Souvent, les personnes contrôlées pensent être en règle, mais au moment du contrôle se rendent compte qu’une partie du matériel est incomplet ou périmé. C’est le cas d’Aymeric, il a son bateau depuis une dizaine d’années. Ce matin, il a pris le large depuis Langrune-sur-Mer, heureusement pour lui son bateau est immatriculé en Hollande donc il n’est pas soumis aux mêmes règles. Mais le matériel de sécurité de base reste important, comme le lui rappelle l’adjudant François Diodoro : « Votre bout de remorquage est beaucoup trop petit. Normalement, il doit faire trois à quatre fois la longueur de votre bateau. Ce n’est pas obligatoire pour vous, mais s’il vous arrive quelque chose et que vous devez vous faire remorquer, là vous risquez de rester sur place« , dit-il en souriant.
Les indispensables à 300m de la côte
Au cours des 2h30 d’intervention, quatre bateaux ont été contrôlés. Le premier capitaine, Laurent, est le meilleur élève de la matinée. Les trois autres ont dû rejoindre la terre ou reçus une liste de consignes pour le matériel à changer.
Mais à chaque contrôle, le même schéma de vérification :
- Un extincteur non périmé
- Une corde de remorquage qui doit faire trois à quatre fois la longueur du bateau
- L’annuaire des marées
- Un gilet de sauvetage norme CE par personne sur le bateau avec une cartouche de gaz non périmée
- Un système d’éclairage étanche
- Permis mer
- Une écope
- Prévenir quelqu’un de son entourage que l’on part en mer
- Indiquer le secteur où l’on se rend
- Connaître le numéro d’urgence 196 et le canal 16 pour un appel VHF
Depuis octobre 2023, il est devenu obligatoire d’avoir en permanence le coupe-circuit attaché à la jambe ou au bras à partir du moment où le moteur est allumé. Si le conducteur tombe à l’eau, le coupe-circuit se détache. Le moteur s’arrête alors instantanément, ce qui évite au capitaine d’être blessé et au bateau de s’éloigner au large.
« La mer gagnera toujours »
L’adjudant Mathilde Pontoise le rappelle : « C’est avant tout pour la sécurité des gens qui sont à bord. C’est la mer qui gagnera toujours. Donc c’est super important que les gens soient opérationnels pour prendre la mer.«
En 2023, il y a eu une diminution du nombre de navires en infraction, la majorité concernant le non-respect des règles du matériel de sécurité à avoir à bord.
Une prochaine opération « sécurité-mer » se déroulera au courant du mois d’août.
