La gendarmerie et La Poste collaborent contre les malfrats
Les deux parties ont renouvelé, ce mercredi 13 novembre, une convention paraphée en 2009, afin de renforcer la sécurité des agences postales.
C’est dans l’agence postale d’Ailly-sur-Somme (ouest d’Amiens), que les directions régionales de la gendarmerie et de la Poste ont à nouveau officialisé leur collaboration pour lutter contre toutes formes de délinquance. Les deux parties ont ainsi « renforcé leurs relations en matière de lutte et de prévention contre les atteintes à la sécurité des personnes et des biens ». Car la Picardie n’est pas épargnée par les malfrats.
C’est le constat dressé par Aurélie Le Gouic, directrice territoriale en charge de la sécurité en Picardie : « Nous avons un rôle d’information et de formation entre la gendarmerie et la Poste. Lorsque nous détectons de nouveaux procédés de fraude, nous avertissons les gendarmes, car les fraudeurs ne manquant pas d’imagination. » Depuis le début de l’année, « 40 % des 190 opérations frauduleuses ont été déjouées, avance Aurélie Le Gouic. C’est un bon résultat de détection sur la zone nord est, le premier territoire visé par ces fraudes. »
La directrice de la Poste en Picardie, Cathy Garnero, a détaillé les « quatre grands fléaux » à combattre que sont les cambriolages, braquages, incivilités et fraudes. « En 2013, nous avons recensé douze cambriolages, qui sont en recrudescence. Dans 75 % des cas, les malfrats repartent sans butin. Nous avons également vécu deux attaques à main armée dans l’Oise et l’Aisne », a développé la dirigeante. Quant aux incivilités, elles enregistrent « une explosion remarquable dans les espaces commerciaux ». Elles se matérialisent par « un manque de respect » aux collaborateurs de la Poste. Idem pour les fraudes. « Nous sommes très affectés en Picardie, notamment au sud de l’Oise et dans la région amiénoise », a insisté Cathy Garnero.
Côté gendarmerie, le commandant régional, le général Marc Betton, a mis en parallèle le maillage des agences postales et des brigades sur le territoire picard, à « 97 % » en zone gendarmerie. Ces bureaux « sont autant de cibles disséminées sur le terrain », c’est pourquoi « nous devons échanger des informations à titre préventif et continuer à développer des actions de sensibilisation des agents en cas d’agression ». Ces actions devraient faciliter « les arrestations en flagrant délit ».
A. B.
Source : 
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