La gendarmerie de la Réunion partage son savoir-faire
Invités dans le cadre d’un séminaire de coopération régionale, plusieurs officiers supérieurs des gendarmeries comorienne et malgache ont assisté hier à une démonstration des pelotons d’intervention. Le point d’orgue d’une semaine destinée à faire connaître à nos voisins les évolutions de la gendarmerie française, et partager avec eux un certain nombre de techniques et de compétences.
OCEAN INDIEN
Maintien de l’ordre, sécurité routière, police judiciaire, police technique et scientifique, renseignement, interventions spéciales, les gendarmeries des pays de la zone océan Indien ont, comme leur grande sœur française, hérité d’un large éventail de missions pour lesquelles elles se doivent de rester opérationnelles. Aussi, dans le cadre d’une coopération régionale accentuée depuis 2011, le groupement de gendarmerie de la Réunion organise régulièrement séminaires et actions de formation à destination des pays voisins.
Déjà 13 actions en 2013
Depuis le 30 septembre et jusqu’au 4 octobre, ce sont une dizaine d’officiers supérieurs des gendarmeries malgaches et comoriennes qui se trouvent à la Réunion afin de « constater les évolutions des différentes techniques et établir un plan d’action et de formation en fonction des besoins de leurs unités », explique le colonel Gilles Cossas, commandant adjoint du groupement de gendarmerie de la Réunion.
Souvent formés dans les écoles militaires françaises, ces officiers étrangers apprécient d’être au fait des dernières avancées et réfléchissent aux adaptations possibles dans leur pays. « Nous n’avons pas les mêmes moyens, mais nous parlons le même langage. Ce type de rencontre peut nous permettre de renforcer nos capacités opérationnelles dans des missions délicates, comme le maintien de l’ordre à Tana ou la recherche des voleurs de zébus dans le Sud », se félicite le colonel Anthony Rakatoarison, directeur de la sécurité et du renseignement de la gendarmerie malgache, qui compte 12 000 hommes.
Même satisfaction pour le chef d’escadron Dossar, commandant adjoint d’une gendarmerie comorienne qui compte 700 militaires : « La gendarmerie est une institution de tradition française et cette coopération entre nos deux pays est très importante, d’autant que la gendarmerie comorienne est en pleine restructuration. Nous regardons comment adapter les évolutions de la gendarmerie à notre pays », indique l’officier.
Formation de plongeurs à Maurice, préparation au maintien de l’ordre aux Seychelles, sécurité routière aux Comores… la gendarmerie de la Réunion a déjà réalisé treize missions de formation au bénéfice des pays voisins cette année, au titre de cette coopération régionale.
Pour les officiers malgaches et comoriens à la Réunion cette semaine, le séminaire était ponctué hier par une spectaculaire démonstration du groupe des pelotons d’intervention (GPI), la force d’élite de la gendarmerie locale forte de 38 membres, tous formés au GIGN de Versailles. Interpellation d’un suspect dans le cadre d’une mission judiciaire, neutralisation d’un groupe de terroristes retranchés et évacuation en milieu périlleux étaient au menu sur le site de la Redoute. Des exercices suivis avec le plus grand intérêt par ces gendarmes venus d’ailleurs.
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