GARD La fillette dénonce son « tonton » pédophile aux gendarmes venus pour une journée prévention dans un collège
L’oncle a été condamné devant le tribunal correctionnel d’Alès à 2 ans de prison et un mandat de dépôt. Il était déjà connu pour des faits de pédophilie et avait été sanctionné il y a quelques années à une lourde peine par la cour d’assises.
Mais si le dossier est devenu judiciaire, c’est grâce à l’intervention d’une unité peu connue de la gendarmerie, mais bien réelle et efficace. En avril dernier donc, l’unité de la protection des familles de la gendarmerie du Gard, fait une mission prévention dans un collège situé dans les Cévennes dans le secteur du Vigan. Cette unité des miliaires qui a remplacé la brigade de la prévention juvénile est basée à Caissargues, près de Nîmes, et se déplace pour porter la bonne parole dans des établissements scolaires, mais aussi pour mettre en garde les élèves.
C’était le cas en avril dernier et à la fin de l’intervention de la gendarmerie évoquant les violences, le harcèlement ou les dérives sexuelles, les militaires ont distribué un formulaire afin que chaque jeune puisse s’exprimer sur une situation vécue ou connue. Et là, très rapidement, un formulaire a intrigué les gendarmes, celui d’une fillette indiquant : « Est-ce normal que mon tonton agisse comme ça avec moi« , évoquant des choses personnelles. Un courrier qui va intriguer les gendarmes et servir de fil conducteur à l’enquête supervisée par le parquet d’Alès sous les ordres du procureur, François Schneider. L’unité de la gendarmerie souvent déployée lors des missions de prévention va rapidement mener l’enquête et creuser plus avant ce dossier d’agression sexuelle sur une mineure.
Le signalement au parquet est effectué et une « audition Mélanie » est organisée, avec la petite victime prise en charge par des gendarmes, des psychologues et des professionnels de l’enfance. C’est après toutes les investigations et auditions que le « tonton » a été arrêté et placé en garde à vue. Il a rapidement reconnu les faits. Un homme déjà inscrit au fichier des délinquants sexuels, et qui a été à nouveau condamné jeudi au tribunal judiciaire d’Alès pour des actes à connotation sexuelle. Un homme qui dort aujourd’hui en prison.
Boris De la Cruz