La fausse disparition d’une enfant à Samer relayée des centaines de fois, la gendarmerie alerte
En début de semaine les utilisateurs de Facebook dans le Boulonnais se sont agités pour une publication relative à la disparition d’une fille de trois ans, qui aurait été retrouvée par un député. Tout ceci était faux, mais des centaines de personnes y ont cru.
Par Florent Caffery
Publié:10 Juillet 2024 à 18h49 Modifié:10 Juillet 2024 à 19h04
Deux photos, un message et au global, un vrai mensonge. Lundi, sur le groupe Facebook Desvres Samer et ses environ (environ 2 000 membres), un utilisateur publie deux clichés d’une petite fille de trois ans, prénommée Bobbi Renae. Cette dernière aurait été retrouvée « en train de marcher derrière une maison à Samer ». Le député Tom Ashley – lui aussi inconnu au bataillon – « l’a sauvée et l’a emmenée au poste de police, mais personne n’a la moindre idée de l’endroit où elle vie, les voisins ne la connaissent pas. Elle dit que sa mère s’appelle Lisa ».
Tout ceci est faux et une simple recherche sur ce Tom Ashley aurait permis de le confirmer. Mais des centaines de personnes tombent dans le panneau et relayent la publication, probablement dans un acte bienveillant pour aider cette fausse victime.
Vérifier avant de relayer
Alertée, la compagnie de gendarmerie de Calais-Boulogne a « vérifié cette fausse information », abonde le commandant Vincent Riffault. Un autre compte Facebook, basé en Virginie (États-Unis) et spécialisé dans le relais d’avis de recherche, a également démenti l’existence de Bobbi Renae et Tom Ashley. Pis, des internautes d’Hardinghen ont eux aussi été piégés, la même fausse alerte étant partagée dans ce secteur.
Une autre disparition similaire, aussi farfelue, a été créée de toute pièce mercredi. Vincent Riffault insiste, « il faut vérifier l’information avant de la relayer pour éviter la viralité d’une information manipulée ». D’autant que « l’extorsion d’informations personnelles » type données bancaires, mots de passe etc., est souvent l’objectif de ces personnes malveillantes. Par ailleurs, sur le site internet pharos, chacun peut signaler ce type de contenu illicite.