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Cryptomonnaie : la compagnie de gendarmerie de Fontainebleau résout une vaste escroquerie à 350 000 €

La compagnie de gendarmerie de Fontainebleau vient de résoudre une vaste escroquerie de cryptomonnaie. Elle a recensé 14 victimes. Le préjudice avoisine les 350 000 €.

Par Agnès Braik

Publié le 14 Jan 23 à 11:59 

Après plusieurs mois d’enquête, la compagnie de gendarmerie de Fontainebleauen Seine-et-Marne,vient de résoudre un vaste dossier concernant une escroquerie internationale à la cryptomonnaie (cybermonnaie).

14 victimes

Tout commence le 21 septembre : une plainte est déposée à la brigade de gendarmerie de La Chapelle-la-ReineLes escrocs récupèrent le nom des victimes sur un vieux fichier d’investisseurs d’une société aujourd’hui liquidée, avant de leur proposer de récupérer leurs fonds, moyennant une commission ou de réinvestir leurs mises de départ en cryptomonnaie.

Des comptes sont ouverts à partir d’identités usurpées. Les auteurs déclarent aux investisseurs des plus-value fictives, mettent la main sur le compte bancaire support de l’escroquerie et détournent l’argent.

Au total, ce sont 14 victimes recensées pour un préjudice avoisinant les 350 000 euros.

Interpellations

Les deux mis en cause sont interpellés le 20 décembre 2022. Le premier est laissé libre et bénéficie d’un classement sans suite. Le second, fait l’objet d’une détention provisoire en vue d’une comparution immédiate.

Un troisième individu, le cerveau de l’équipe, serait en Israël et fera l’objet d’un mandat d’arrêt.

Les auteurs présumés disposent d’un listing client de personnes ayant effectué un investissement sur une plateforme de trading, ayant fait faillite, entre 2015 et 2018, dont notamment Pegase Capital LTD.

Ces anciens clients sont contactés par une ou plusieurs personnes usant de fausses identités et se faisant passer pour des traders professionnels et gestionnaires de patrimoines. Ils expliquent travailler pour le compte de la société Kraken ayant racheté la société liquidée pour recouvrir les indus des clients lésés.

Les escrocs proposent ensuite deux solutions aux victimes. Soit ils récupèrent cet argent moyennant une commission, soit les pseudos traders utilisent l’argent récupéré afin de le faire fructifier via un investissement en cryptomonnaie.

Documents

Appâtées par le fait de retrouver de l’argent qu’elles croyaient perdu, les victimes vont accepter dans la majorité des cas la deuxième solution.

Dans ce cas, les escrocs demandent dans un premier temps des documents d’identité, un justificatif de domicile et un RIB afin de soit-disant débloquer les fonds. Ensuite les escrocs expliquent à leurs victimes qu’ils disposeront d’une carte de retrait pour pouvoir profiter des soit disant plus-values réalisées. Cette carte au nom des victimes est obtenue par l’ouverture d’un compte en ligne.

Pour réaliser cette ouverture, les malfaiteurs sollicitent de nouveaux documents auprès de leurs proies, à savoir un avis d’imposition, et un bulletin de salaire.

Ouvertures de comptes

Ils demandent alors l’ouverture du compte pour les victimes avec l’ensemble de leurs informations, à l’exception du numéro de téléphone et de l’adresse mail qu’ils créent spécialement à cet effet. Ils demandent ensuite un virement de leur part entre 50 et 300 € euros sur le compte en question afin de valider son ouverture, le montant dépendant de la banque choisie.

Si l’ouverture du compte aboutit, les individus demandent aux victimes de leurs envoyer les codes d’accès qu’ils recevront par courrier ainsi qu’une photographie recto-verso de la carte bancaire, afin d’avoir un contrôle total sur le compte en banque. Dès lors ils solliciteront un crédit à la consommation, dont les fonds arriveront sur les comptes qu’ils contrôlent.

« En marge de cela, les escrocs établissent une relation de confiance avec leurs victimes, les informant régulièrement des plus plus-values fictives réalisées sur le soit-disant argent récupéré, explique-t-on en gendarmerie. Le but de cela est de proposer aux victimes d’injecter de l’argent aux travers d’opportunité de marché bidon. »

Le procès correctionnel se tiendra en février prochain.

Source : actu.fr

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