Ivre, il appelle 29 fois les gendarmes en 2h : travail d’intérêt général
Un habitant de Livarot Pays d’Auge (Calvados) a mobilisé sans aucune raison la ligne d’urgence de la gendarmerie entre 4h17 et 6h40 du matin. Il a été condamné.
Publié le 26 mai 2024 à 7h36
Titulaire d’un casier judiciaire fourni de 7 condamnations – dont 3 pour outrages – un homme de 36 ans a été jugé jeudi 23 mai 2024 pour divulgation d’information fausse de sinistre, appels téléphoniques malveillants réitérés et outrages à personne dépositaire de l’autorité publique.
29 appels
» J’étais bourré. On avait bu deux bouteilles de Calvados et un litre de Ricard avec mon frère … ou quelque chose comme ça. » C’est la seule explication avancée par cet habitant de Livarot Pays d’Auge (Calvados), qui a appelé le Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie 29 fois, entre 4h17 et 6h40 le matin du 20 janvier 2024.
« Allah Akbar »
Lors de son premier appel au 17, le père de famille, fortement alcoolisé, dit avoir été victime d’un coup de couteau à la sortie de la discothèque de Livarot. Finalement, il se plaint d’un « litige » avec le disc jockey de l’établissement.
Son interlocutrice n’ayant pas jugé utile de diligenter un équipage de gendarmes, il l’a rappelle et l’abreuve d’injures.
Plus tard, il lui demande de « ramener » les plus forts de chez [vous] pour qu’il leur casse la g…. Enfin, il menace d’aller en Syrie « égorger du monde » et crie » Allah Akbar » avant de raccrocher.
140 heures de travail d’intérêt général
Conscient de l’effet désastreux que cette interjection produira sur les magistrats, il précise que ce n’est pas une insulte et que, « à la base » elle signifie « Dieu est grand ».
Le prévenu est condamné à une peine de travail d’intérêt général d’une durée de 140 heures, à accomplir dans un délai de 18 mois ou à 4 mois de prison en cas d’inexécution.