Isère : des gendarmes mobilisés contre les violences intra-familiales et les violences sur mineurs
Lundi 1 mars 2021 à 6:09 – Par Céline Loizeau, France Bleu Isère
Au 1er janvier, en Isère, la brigade de prévention de la délinquance juvénile est devenue maison de confiance et de protection de la famille. On la trouve à l’Isle-d’Abeau.
A l’Isle d’Abeau, la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ), la seule du département, est devenue au 1er janvier la Maison de confiance et de protection des familles (MCPF). C’est une des mesures prises dans le cadre du Grenelle contre les violences conjugales, intra-familiales. Il s’agit d’un chantier prioritaire pour le gouvernement. Avec à la clé de nouvelles missions.
Ainsi, les 4 gendarmes de cette unité ne vont plus seulement recueillir les témoignages de mineurs, de personnes vulnérables comme les personnes handicapées. Ils seront aussi amenés à intervenir auprès d’adultes victimes de violences.
Les gendarmes des brigades continueront de mener ce type d’auditions, mais ceux de la MCPF pourront aussi en faire à leur demande, en fonction des situations. « On vient en appui », explique l’adjudante Marianne Gronier. Ces gendarmes se forment régulièrement et ne sont pas mobilisés sur le quotidien d’une caserne, qui vient parfois briser l’instant peu évident de la confidence.
Rencontre avec deux membres de la MCPF de l’Isère.
Prévention et recueil de la parole des victimes
Outre le fait de recueillir la parole de victimes ou de témoins, les gendarmes de la MCPF vont mener des opérations de prévention sur les violences, les addictions, le harcèlement auprès d’un public plus large que maintenant, c’est-à-dire celui des jeunes. Des actions pourront ainsi être menées auprès de CCAS pour les personnes âgées ou dans des galeries de centres commerciaux sur les violences intra-familiales, comme l’a fait la compagnie de Meylan l’an passé.
À ce jour, l’activité de l’ancienne BPDJ se partage de manière égale entre les actions de prévention et le recueil de la parole de victimes ou témoins de violences. L’an passé, malgré le confinement, cette équipe n’a pas eu une explosion de ses auditions. Elle était à l’époque chargée des seules auditions de mineurs. Elle en a effectué 257, contre 229 en 2019 et 241 en 2018. Dans deux-tiers des cas, il s’agit de dossiers liés à des violences de nature sexuelle.