Ille-et-Vilaine. « La délinquance coûte cher aux collectivités », la gendarmerie forme les élus
Mercredi 24 mars 2021, les gendarmes ont livré leurs conseils à dix élus du Pays de Dol et de la baie du Mont-Saint-Michel pour prévenir la délinquance et les cambriolages.
Par Maréva Laville
Publié le 29 Mar 21 à 17:10 mis à jour le 30 Mar 21 à 7:58
Incivilités, délinquance, cambriolages… La liste des problèmes à traiter par les mairies peut être longue. Pour les éviter, la compagnie de gendarmerie de Saint-Malo, dont dépend la commune, et l’Association des maires d’Ille-et-Vilaine organisent des formations pour les élus.
Mercredi 24 mars 2021, ils étaient dix de la communauté de communes du Pays de Dol et de la Baie du Mont-Saint-Michel à participer à une première réunion, à Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine).
Au programme : théorie et pratique. Le but ? « Améliorer les dispositifs pour dissuader les malfaiteurs car la délinquance coûte cher aux collectivités », souligne le chef d’escadron Emmanuel Aubry.
Protéger les bâtiments publics
Il suffit parfois d’une meilleure signalétique, d’un grillage, d’un éclairage, ou tout simplement d’une plaque métallique placée au bon endroit, au-dessus du gond d’un portail, pour diminuer les risques de vols.
Aux abords des ateliers municipaux, des outils feraient mieux de rester à l’abri.
Les palettes sont des échelles formidables pour les cambrioleurs.
Des habitants en lien avec la gendarmerie
En matière de protection, les forces de l’ordre ne sont pas les seules à tenir un rôle important. Les habitants aussi.
Depuis six ans, les communes de France ont instauré la participation citoyenne comme moyen de défense.
Ce système repose sur des « référents » et « correspondants sûreté », répartis sur plusieurs quartiers. Un voisin, un conseiller municipal… Qu’importe, tant qu’il « fait le lien ».
19 référents à Pleine-Fougères
Pleine-Fougères fait partie des 42 communes de l’Ille-et-Vilaine à avoir adopté ce dispositif.
On ne souffre pas tant de la délinquance. L’intérêt, c’est surtout le bien vivre ensemble.Louis ThébaultMaire de Pleine-Fougères
En deux ans, la commune est passée de 4 à 19 référents. Prochainement, un groupe WhatsApp sera créé entre les gendarmes et les référents, pour relayer rapidement l’information.
« Veiller les uns sur les autres »
Pour le maire de Dol-de-Bretagne, Denis Rapinel, le système ne peut qu’être bénéfique. « Les concitoyens voient des choses mais globalement, ils ont peur d’appeler la gendarmerie ». Avoir des « référents sûreté » permet de limiter les éventuels dégâts.
En veillant les uns sur les autres et avec des habitants relais, il y a une baisse de la délinquance.Lieutenant-colonel Vilmain
Pour ce qui est des incivilités, c’est une autre affaire. Une formation de 3 h, rien qu’à ce sujet, est prévue mardi 20 avril 2021 à Pleurtuit.
