Embrun
Hautes-Alpes : Il était entré dans un Ehpad pour éviter le contrôle de gendarmerie
Le tribunal correctionnel de Gap a examiné, lundi 22 février, les faits reprochés à un conducteur embrunais qui avait accumulé les défauts sur son véhicule. Au volant duquel il n’avait pas obtempéré à un contrôle de gendarmerie.
Par G.F. – 16:20 | mis à jour à 16:22
Bien que l’affaire soit jugée avec célérité, le conducteur embrunais ne comparaît pas pour excès de vitesse. Mais pour beaucoup d’autres choses : il est reproché à Jonathan Barbereau, un refus d’obtempérer, une conduite malgré un permis annulé (en récidive), sous stupéfiants, sans assurance, sans contrôle technique et avec des fausses plaques.
Devant le tribunal ce lundi 22 février, le prévenu écarte la mise en scène qu’il avait fabriquée le 14 août dernier, juste avant 17 heures. Après ne s’être pas arrêté au contrôle de gendarmerie, il était entré dans un Ehpad à Embrun, prétendant être allé rendre visite à sa grand-mère. Mais, finalement appréhendé sur le parking après que le personnel lui a demandé de partir, il avait reconnu les faits dès son audition : il ne voulait pas être interpellé devant son jeune fils. « Je suis conscient de mes erreurs », ajoute-t-il à la barre. Quant au véhicule, il l’avait acheté « pour pièces » et assure ne pas avoir su que les plaques étaient fausses.
« C’est bien un délit de fuite »
Enfin, pour les stupéfiants, l’Embrunais assure que sa consommation avait eu lieu deux jours avant le contrôle. Il est désormais suivi. « De la cocaïne », insiste Sébastien Bautian. Le substitut du procureur pointe aussi le fait « qu’il a monté un stratagème pour faire croire que ce n’était pas lui qui conduisait. C’est bien un délit de fuite. » Il requiert trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire.
Le tribunal décide d’une durée plus courte : deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire.