Qu’aurait fait cet homme qui rôdait étrangement dimanche à Gontaud-de-Nogaret, s’il n’avait pas été mis en fuite par la mère d’une fillette de 5 ans prévenue elle-même par les aboiements du chien de la maison ? Les faits se passent en rase campagne, du côté de Gontaud-de-Nogaret. Dimanche, en milieu de matinée, une enfant est en train de jouer tranquillement chez elle dans son jardin. Sa mère est occupée à l’intérieur de l’habitation. Alertée par son chien, la dame sort et s’aperçoit qu’un individu s’est approché de la clôture. Il se tient à proximité de sa fille. Un grillage les sépare. Une voiture est garée à proximité. À la vue de l’adulte, l’individu remonte à la hâte dans son véhicule et quitte les lieux. La brigade de gendarmerie de Tonneins est immédiatement avisée.
C’est une mère encore choquée qui a bien voulu raconter les faits tels qu’elle les a vécus : «Je crois qu’il n’était pas loin de 11 heures dimanche matin, mon mari était parti à Gontaud faire des courses, lorsque, ma fille âgée de 5 ans, se trouvait dans le jardin situé derrière la maison. Elle se balançait sur une balançoire accrochée à un arbre. Soudain, le chien se met à aboyer, et par la fenêtre je regarde la balançoire qui est vide, alors que sur la route tout près, se trouve une voiture de couleur grise, je crois, qui venait de la direction d’Hautes-Vignes. Vite ! Je me précipite. J’aperçois ma fille au bord de la clôture toute tétanisée, alors que la voiture démarre en trombe avec une femme comme passagère».
La fillette relate avec ses mots à elle : «Le monsieur m’a dit bonjour. Il m’a dit aussi que j’étais très belle, puis il est descendu dans le fossé comme pour me toucher la main. J’ai quand même eu peur, puis le chien l’a fait partir». L’enfant confirme la présence d’une femme. La petite fille a été entendue par les gendarmes lundi et se trouve maintenant chez ses grands-parents pour oublier cette mésaventure. Le parquet a qualifié l’infraction de «tentative d’enlèvement», mais toutes les pistes restent ouvertes quant aux intentions de l’auteur.
Le contact physique que le suspect a exercé sur l’enfant, peut laisser penser à une tentative d’agrippement après une mise en confiance verbale. Un fait inquiétant. Un appel à témoin est lancé. Les faits se situent dans le créneau horaire de 10 h 30 et 11 h 45. Comme dans le témoignage, Il est fait état d’une voiture grise qui s’arrête en bordure d’une habitation, d’un homme d’une trentaine d’années à la peau mate qui pourrait être accompagné d’une femme.
Toute personne susceptible de faire avancer l’enquête est priée de contacter la gendarmerie de Tonneins au 0 553 883 020. La description du suspect est également similaire à celle d’un homme dont le signalement et le portrait-robot ont été diffusés la semaine dernière dans le cadre d’une tentative d’enlèvement perpétrée à Aiguillon, une commune distante de quelques kilomètres seulement.
Le 1er avril en effet, un collégien de 11 ans quittait son établissement scolaire vers 12 h 30. Il relatait, très choqué, avoir été surpris et abordé par un homme en noir qui l’aurait agrippé en exigeant qu’il le suive. Le mineur avait réussi à se dégager, mais le suspect tenace s’était lancé à sa poursuite. Plus rapide que lui, le collégien réussissait à le semer. Une enquête est actuellement en cours dans le cadre de cette tentative d’enlèvement d’Aiguillon. Les gendarmes de Tonneins, avec l’appui des militaires de la brigade de recherches de Marmande qui supervisent les deux appels à témoin, vont tenter à la faveur de ce nouveau fait, de déterminer s’il existe un lien entre les deux affaires qui présentent des similitudes, a indiqué le parquet.
www.ladepeche.fr
