PUBLIÉ IL Y A 5 H – MISE À JOUR LE 09.06.2023
B.DLC
GARD 150 000 euros saisis, 50 000 pots catalytiques dérobés et 15 interpellations
Les gendarmes ont procédé en début de semaine à une vague d’interpellations, la plupart dans le secteur d’Alès. Une enquête sur un trafic international de pots catalytiques qui passait par le Gard. La Section de Recherches de Nîmes et l’office central OCLAESP étaient chargés depuis de longs mois des investigations.
Les pots étaient dérobés un peu partout en France et dans une ampleur sans précédent. Ils étaient stockés dans plusieurs locaux, dans le Gard plus particulièrement à Générac près de Nîmes où 800 pots ont été découverts mardi matin lors d’une perquisition. Des « descentes » dans plusieurs lieux, de 170 gendarmes qui ont également concernées le Gard, notamment dans le secteur d’Alès et la Grand Combe plus particulièrement marqué par ce trafic international de pots catalytiques.
Car une fois volés et stockés les pots étaient centralisés chez un homme dans le département de la Somme et partaient ensuite en Pologne pour la destination finale. Ils étaient « chargés dans un semi-remorque à destination de l’étranger, pour le compte d’une société polonaise de traitement et de valorisation des déchets dangereux faisant usage de documents inexacts », détaille dans un communiqué le procureure de la république de Nîmes, Cécile Gensac.
» Les pots catalytiques usagés sont considérés comme des déchets dangereux selon les réglementations européennes et françaises. Le butin était évalué à 1 500 pots par semaine, soit un total sur la période visée de plus de 50.000 pots catalytiques, et plusieurs centaines de milliers d’euros », ajoute la responsable du parquet de Nîmes.
Ce mardi 5 juin 2023, 15 individus ont été interpellés et 143.500 euros saisis. Les gendarmes ont également retrouvé et récupéré : « 1250 pots catalytiques, 12 véhicules, du matériel de découpe de pots, des armes et des produits stupéfiants. Une salle de jeu clandestine était en outre également découverte. À l’issue de leurs gardes à vue, les mis en cause étaient déférés et mis en examen devant les magistrats instructeurs du chef de vols et recels en bande organisée et gestion et exportation de déchets dangereux en bande organisée, selon la prrocureure de Nîmes.
Depuis 9 personnes ont été placées en détention provisoire et 5 sont sous contrôle judiciaire. Les investigations se poursuivent sous le contrôle des deux magistrats instructeurs.
Des faits qui ont débuté en octobre 2022 avec la brigade de recherches départementale de Mende qui identifiait une équipe de voleurs de pots catalytiques rayonnant sur plusieurs départements. « Une information judiciaire était ouverte au tribunal judiciaire de Mende, puis transférée au pôle du tribunal judiciaire de Nîmes où deux juges d’instruction étaient co-saisis face à un phénomène grandissant impactant plusieurs régions. La cellule nationale d’enquête constituée par la gendarmerie départementale de la Lozère et du Gard sous la direction de la Section de Recherches Nîmes, et armée de militaires de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) », insiste le parquet de Nîmes.