Fusillade dans un camp de gens du voyage près de Nancy : un homme abattu par des gendarmes
Vendredi 16 avril 2021 à 12:36 – Mis à jour le vendredi 16 avril 2021 à 14:20 – Par Nathalie Broutin, France Bleu Sud Lorraine, France Bleu, France Bleu Lorraine Nord, France Bleu Champagne-Ardenne
A Frouard, près de Nancy, un homme de 56 ans a été abattu par des gendarmes ce vendredi 16 avril, dans un camp réunissant des gens du voyage sédentarisés. Les forces de l’ordre intervenaient dans le cadre d’une opération judiciaire. Deux membres du GIGN ont été placés en garde à vue.
Une fusillade s’est déclenchée un peu après 6h ce vendredi 16 avril dans un camp de gens du voyage à Frouard en Meurthe-et-Moselle, près de Nancy, rue de l’Embanie, sur un « un terrain isolé », précise le procureur de Nancy, François Pérain. Les gendarmes du GIGN intervenaient dans le cadre d’une opération judiciaire pour une « affaire de violences volontaires en réunion et avec armes, commise le 14 avril dernier« . Un quinquagénaire a été tué lors de sa tentative d’interpellation.
L’homme de 56 ans touché au thorax meurt des suites de ses blessures
Dans un communiqué, François Pérain indique que les gendarmes venaient arrêter un homme de 56 ans et son fils, âgé de 19 ans. Le GIGN accompagnait les gendarmes de Frouard compte tenu du risque lié aux armes à feu des suspects.
Selon les premiers éléments de l’enquête, « un homme, âgé de 19 ans, sort de sa caravane muni d’un fusil qu’il pointe en direction des militaires du GIGN. Un militaire fait alors usage de son arme à deux reprises, sans le toucher. Puis un deuxième homme, le père, sort de la caravane, armé lui aussi d’un fusil et tire sur les gendarmes. Gendarmes qui après avoir tenté de parlementer« , précise encore le procureur, « finissent par répliquer et touchent le quinquagénaire au thorax. » L’homme décède des suites de ses blessures.
Une enquête est ouverte pour plusieurs chefs, notamment tentative d’homicide sur personnels dépositaires de l’autorité publique à l’encontre du père, violences volontaires sur personnel dépositaire de l’autorité publique et avec usage d’une arme à l’encontre du fils, violences volontaires avec usage d’une arme par personne dépositaire de l’autorité publique pour l’usage de son arme de service à l’encontre d’un gendarme.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la légitime défense peut être retenue
Les deux militaires du GIGN tireurs et le fils ont été placés en garde à vue ce vendredi matin. François Pérain indique que les premiers éléments de l’enquête « tendent à confirmer l’usage de leur arme par les militaires du GIGN en état de légitime défense ».
Les auditions se poursuivent à la mi-journée et une autopsie doit être pratiquée. Le procureur de Nancy prévient encore qu’une information judiciaire sera probablement ouverte. La section de recherches de Nancy et le bureau des enquêtes judiciaires de l’inspection générale de la gendarmerie nationale sont saisis de cette affaire.