Haute-Garonne : Enquête ouverte après la profanation d’un cimetière juif et chrétien
ENQUÊTE Le ministre de l’Intérieur a annoncé l’ouverture d’une enquête de gendarmerie après la découverte de plusieurs tombes dégradées dans le cimetière de Noé, au sud de Toulouse
Publié le 18/05/23 à 15h01
« Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme dans un cimetière chrétien et juif », a tweeté, ce jeudi matin, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au sujet des actes de vandalisme survenus à Noé, au sud de Toulouse, en Haute-Garonne.
Selon nos confrères de France Bleu, ce sont quatre tombes chrétiennes et deux juives qui ont été dégradées sans toutefois que des inscriptions ont été inscrites. Pour ces faits, Gérald Darmanin a annoncé l’ouverture d’une enquête de gendarmerie sans préciser si une piste en particulier était envisagée.
Des tombes de juifs raflés et de républicains espagnols
Pour autant, le geste n’est certainement pas anodin, notamment en raison des tombes que le cimetière de Noé abrite. En effet, pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1941, ce qui était un centre de séjour surveillé pour travailleurs étrangers sur cette commune a été transformé, à l’initiative des autorités, en un camp d’internement. Y ont été emprisonnés des républicains espagnols qui fuyaient le régime de Franco, et des juifs persécutés par le régime de Vichy.
Depuis ce camp, des centaines de juifs ont été déportés vers des camps de concentration et au moins 200 sont morts sur place, sans compter les prisonniers espagnols. Certains d’entre eux ont été enterrés dans le cimetière de la commune, Noé, et leurs tombent y demeurent toujours.