Savoie : deux randonneurs en raquette secourus de nuit en pleine tempête
Dimanche 24 mars 2024 à 19:38
Deux randonneurs en raquette ont été secourus en pleine tempête dans la nuit de samedi à dimanche 24 mars 2024 sous le col de la Nova à la Plagne (Savoie). À cause de la mauvaise météo, les deux gendarmes du PGHM venus les chercher en ski de rando ont passé la nuit avec eux avant de redescendre.
Un sauvetage pas comme les autres. Dans la nuit de samedi à dimanche 24 mars 2024, deux gendarmes du PGHM de Bourg-Saint-Maurice ont été chercher en ski de rando des randonneurs en raquettes bloqués sous le col de la Nova, sur la commune de la Plagne (Savoie). À cause de la mauvaise météo, ils ont finalement dû passer la nuit avec eux avant de redescendre.
Bloqués par la tempête et la nuit
Les deux randonneurs, un homme de 27 ans et une femme de 25 ans arrivaient d’Annecy et de Thônes, pour faire une randonnée en raquette autour du col de la Nova. Mais après une erreur d’itinéraire, ils se retrouvent dans une pente trop importante, sous le col. Ils glissent alors sur plusieurs centaines de mètres, et se retrouvent au-dessus d’une barre de rocheuse. Les deux raquettistes remontent la pente, mais le temps se dégrade et la fatigue se fait sentir. Ils appellent donc les secours vers 19h30.
Une tempête de neige s’est levée, impossible pour l’hélicoptère du PGHM de Modane de se poser. Deux gendarmes de Bourg-Saint-Maurice partent donc à pied. L’engin les pose en-dessous des deux randonneurs, à environ 400 mètres de dénivelé d’eux. Et après environ une heure en ski de randonnée, ils rejoignent les jeunes Haut-savoyards.
La nuit sous tente, dans un trou creusé dans la neige
« On a tout de suite vu qu’ils étaient paniqués et fatigués », raconte l’adjudant Gomez, l’un des deux secouristes. Avec son collègue, ils prennent rapidement la décision de rester sur place. « On a creusé dans la pente pour poser la tente qu’on avait amené. Une tente deux places, donc c’était pas l’idéal, » détaille le gendarme. Ils passent la soirée et la nuit tant bien que mal à quatre, avant un réveil vers 6 heures du matin pour redescendre. Et les deux victimes s’en sortent finalement indemnes.
D’après les militaires, les deux raquettistes ont eu beaucoup de chance : « On serait arrivé une heure plus tard, ça aurait été beaucoup plus compliqué », souligne l’adjudant Gomez. Pour lui, ils n’étaient pas assez couverts et surtout pas assez préparés.
« Un tracé GPS de randonnée d’été ne suffit pas », souligne les secouristes du PGHM. Ils rappellent enfin qu’avant de partir en randonnée, il faut consulter les prévisions météo pour éviter de se faire surprendre.
